Lylac rencontre les esprits de la nature…

Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Bernard Dagnies

Bernard Dagnies

jeudi, 22 décembre 2011 22:50

Again into eyes

Chez S.C.U.M., militent Huw Welb, c’est-à-dire le frère de Rhys, bassiste chez The Horrors et Samuel Kilcoyne, le fils de Barry Smith, ex-membre du groupe electro Add N to (X), une formation londonienne qui a choisi pour patronyme le sigle de la société Cutting Up Men (S.C.U.M.), association féministe qui prône la castration des mâles. Marrant quand même de relever chez ce combo, la présence d’une seule femme, Melissa Rigby. Et elle est préposée aux drums (NDR : bon, bien sûr, elle peut mener son entourage à la baguette…) Franchement, à la place des mecs, je protégerai surtout les bijoux de famille…

Produit par Ken Thomas (Coldplay, Kings of Convenience), “Again into eyes” est partagé en deux parties bien distinctes. La seconde, se concentre essentiellement sur les compos expérimentales, atmosphériques, ambient, krautrock, indus même. Pas vraiment une réussite. Quant aux premiers morceaux de l’elpee, ils passent beaucoup mieux la rampe, baignant, en général au sein d’un climat cold wave. A cause du tempo, bien sûr. Tribal, hypnotique. Puis des synthés glaciaux. Sans oublier le baryton maniéré, de mauvais augure, incantatoire, de Thomas Cohen. Les fantômes de Joy Division et d’Echo & The Bunnymen rôdent…

 

jeudi, 22 décembre 2011 22:49

Go with me

Il s’agit du premier album de ce trio américain, issu de Seattle très exactement; un elpee qui fait suite à la sortie de quelques singles et Eps. Pas de drummer chez cette formation, mais une boîte à rythmes, ce qui plonge les 12 compos de cet opus, dans un climat, ma foi, plutôt new wave. D’autant plus que duveteux ou bringuebalants, les accords de guitare sont sculptés tour à tour, dans la noisy ou le surf. Des chansons qui baignent dans un climat empreint de douceur et de mélancolie. A cause de la voix éthérée, monocorde de Jen Weidl. Sans pourtant sombrer dans la monotonie. Les mélodies des chansons sont particulièrement contagieuses. C’est ce qui fait le charme de cet opus susceptible de rappeler, à des degrés divers Belle & Sebastian, Magnetic Fields, Vivian Girls, The Raveonettes ou encore The Field Mice, mais en plus dépouillé.

 

jeudi, 22 décembre 2011 22:45

Live Music

Il s’agit déjà du troisième album, en trois ans, pour cet ensemble texan. Issu de Dallas, mais établi à Austin. Leur nouvel opus a été enregistré, un peu comme un ancien vinyle ; la première face a d’ailleurs été concoctée à Austin, sous la houlette de Jim Eno, et la seconde au studio Costa Mesa (NDR : c’est en Californie) par Mike Mc Hugh.

Ce qui frappe tout d’abord chez cette formation yankee, c’est la voix du chanteur/guitariste/harmoniciste, Ryan Shamble. Ecorchée vive, elle campe un hybride entre celle de Ray Davies (Kinks) et de Peter Perrett (Only Ones). Seul problème, au fil du temps, elle peut finir par taper sur le système. Car musicalement, ce « Live Music » tient parfaitement la route, même si on aurait souhaité, de temps à autre, quelques accélérations de tempo. Puisant ses références essentiellement dans la country, le garage, le blues et le r&b. Et en particulier chez Screamin’ Jay Hawkins, les Animals ainsi qu’Alan Price (surtout lors des ballades), et accessoirement chez les Stones et Bob Dylan (NDR : l’harmo !) Le son est sale et régulièrement éclaboussé d’accords de piano ‘honky tonk’. Un coup de cœur ? « Over the river and through the woulds ». Une plage caractérisée par ses riffs de gratte bien crades, mais terriblement excitants, dignes de Keith Richards.

 

mercredi, 18 janvier 2012 01:00

Les 'Tops' 2011 de Musiczine

Vous trouverez ci-dessous les différents ‘tops’ confectionnés par les différents collaborateurs de Musiczine. Au fil des semaines et jusque fin janvier, ce listing s’enrichira des avis de celles et ceux (rédacteurs et photographes) qui ne se sont pas encore prononcés à ce sujet. En attendant, toute l’équipe vous souhaite déjà une Bonne Fête de Noël et vous présente ses meilleurs vœux musicaux pour l’année 2012.

Sébastien Leclercq

Top 20 albums

1) The Kills : Blood pressures

2) Mastodon : The hunter

3) The Vaccines : What did you expect from the vaccines

4) M83 : Hurry up, we're dreaming

5) Gothminister : Anima inferna

6) Anna Calvi : Anna Calvi

7) Bombay Bicycle Club : A different kind of fix

8) Cage The Elephant : Thank you, happy birthday

9) Nosferatu : Wonderland

10) Aidan Moffat & Bill Wells : Everything's getting older

11) The Horrors : Skying

12) Florence & The Machine : Ceremonials

13) Lyyke Li : Silence is a blessing

14) Mogwai : Hardcore will never die but you Will

15) Fucked Up : David comes to life

16) Ryan Adams : Ashes & fire

17) Cold Cave : Cherish the light years

18) Social Distortion : Hard times and nursery rhymes

19) Other Lives : Tamer animals

20) Kasabian : Velociraptor

Béber

Top 20 albums  

1) Destroyer : Kaputt

2) Iceage : New Brigade

3) Timber Timbre : Creep On Creepin'On

4) Bon Iver : Bon Iver

5) Astronautalis : This Is Our Science

6) Mogwai : Hardcore Will Never Die, But You Will

7) Forest Fire : Staring At the X

8) WU LYF : Go Tell Fire To the Mountain

9) Papercuts : Fading Parade

10) Battles : Gloss Drop

11) Kurt Vile : Smoke Ring for My Halo

12) Pat Jordache : Future Songs

13) Rural Alberta Advantage : Departing

14) Explosions In the Sky : Take Care, Take Care, Take Care

15) Enablers : Blown Realms And Stalled Explosions

16) M83 : Hurry Up, You're Dreaming

17) Gablé : Gablé

18) The Antlers : Burst Apart

19) Suuns : Zero QC

20) A.A Bondy : Believers

Top 5 Made in Belgium :

1) Black Box Revelation : My Perception

2) Great Mountain Fire : Canopy

3) Vitas Guerulaïtis : Vitas Guerulaïtis

4) Perils of Penelope : Perils of Penelope

5) Adolina : Domovoï

Top 4 concerts

1) DM Stith-Sufjan Stevens : Cirque Royal / Nuits Botanique (Bruxelles) le 10/05/11

2) Explosions In the Sky : Ancienne Belgique (Bruxelles) le 24/05/11

3) Royal Banks-Walkmen-Mercury Rev: Cirque Royal /Nuits du Botanique (Bruxelles) le 22/05/11

4) Villagers : Chapiteau /Nuits Botanique (Bruxelles) le 15/05/11

Taï

Top 20 albums

1) Timber Timbre : Creep On, Creepin on

2) Atlas Sound : Parallax

3) Kurt Vile & The Violators : Smoke Ring For My Halo

4) Baxter Dury : Happy Soup

5) Sam Rowe : Magic

6) Metronomy : The English Riviera

7) The Pains Of Being Pure At Heart : Belong

8) Conan Mockasin : Forever Dolphin Love

9) Bon Iver : Bon Iver

10) The Drums : Portamento

11) The Antlers : Burst Apart

12) M83 : Hurry Up, We're Dreaming

13) The Rural Alberta Advantage : Departing

14) Wu Lyf : Go Tell Fire to the Mountain

15) Explosions In The Sky : Take Care, Take Care, Take Care

16) Maison Neuve : Joan

17) Wolf Gang : Suego Faults

18) Wooden Wand & The Briarwood Virgins : Briarwood

19) Cass McCombs : Wit's End

20) Forest Swords : Dagger Paths

Top 5 concerts

1) Sufjan Stevens : Cirque Royal (Bruxelles) le 10/05/2011

2) Arcade Fire : Main Square (Arras) le 03/07/2011

3) Efterklang : Botanique (Bruxelles) le 01/03

4) Deerhunter : Botanique (Bruxelles) le 11/04/2011

5) Markunkl : El Bar (Mouscron) le 21/02

Adrien Fassotte

Top 20 albums

1) M83 : Hurry up We’re Dreaming

2) The Rapture : In The Grace Of Your Love

3) PJ Harvey : Let England Shake

4) Metronomy : The English Riviera

5) Roman Flügel : Fatty Folders

6) Neon Indian : Era Extrana

7) Miles Kane : Colour Of The Trap

8) Dominik Eulberg : Diorama

9) Ada : Meine Zarten Pfoten

10) The Kills : Blood Pressures

11) Azari & III : Azari & III

12) The Horrors : Skying

13) Hyetal : Broadcast

14) TV On The Radio : 9 Types Of Light

15) White Lies : Ritual

16) Robert Babicz : Volume 1

17) Tim Hecker : Ravedeath 1972

18) EMA : Past Life Martyed Saints

19) Apparat : The Devil’s Walk

20) Marius Vareil : Telemark

Top 5 concerts

1) Morrissey : Hop Farm Music Festival (Kent, Angleterre) le 2/07/2011

2) Foals : Dour festival (Dour) le 12/07/2011

3) Patti Smith : Hop Farm Music Festival (Kent, Angleterre) le 2/07/2011

4) Maceo Plex : Libertine Supersport (Bruxelles) le 19/11/2011

5) John Roberts : Cat Club (Bruxelles) le 8/10/2011

Akim Serar

Top 20 Albums

1) Josh T Pearson: Last of the Country Gentlemen

2) Veronica Falls: Veronica Falls

3) EMA: Past Life Martyred Saints

4) Mogwai: Hardcore Will Never Die, But You Will

5) Paramount Style: Heaven’s All Right

6) Zola Jesus: Conatus

7) Explosions In The Sky: Take Care Take Care Take Care

8) Aube L: I Am

9) Dirty Beaches: Badlands

10) Crystal Stilts; in Love with Oblivion

11) Yuck: Yuck

12) Esben And The Witch: Violet Cries

13) Radius System: Architects of Yesterday

14) The Vaccines: What did You Expect From The Vaccines?

15) PJ Harvey: Let England Shake

16) Radiohead: The King Of Limbs

17) Android 80’s: Suburban Robot

18) The Men: Leave Home

19) Baby Fire:No Fear

20) Les Marquises: Lost Lost Lost

Top 5 concerts

1) Gavin Friday : Anvers (Crossing Borders Festival) le 19/11/2011

2) Duchess Says : Magasin 4 (Bruxelles) le 15/12/2011

3) EMA : Botanique (Bruxelles) le 01/10/2011

4) Aube L : Windows (Bruxelles) le 03/12/2011

5) J.T. Pearson : Nuits Botanique (Bruxelles) le 21/05/2011

Redouane Sbaï

Top 20 albums

1) M+A: things.yes

2) Nicolas Jaar: Space Is Only Noise

3) Gang Gang Dance: Eye Contact

4) Siriusmo: Mosaik

5) Metronomy: The English Riviera

6) Real Estate: Easy

7) The Black Keys: El Camino

8) Liz Green: O, Devotion!

9) Gil Scott-Heron and Jamie XX: We're New Here

10) Washed Out: Within & Without

11) Rustie: Glass Swords

12) Spokes: Everyone I Ever Met

13) Youth Lagoon: The Year Of Hibernation

14) M83: Hurry Up, We're Dreaming

15) Holy Other: With U EP

16) PJ Harvey: Let England Shake

17) Beardyman: I Done A Album

18) †††: † EP

19) Cults: Cults

20) Beastie Boys: Hot Sauce Committee Part Two

Top 10 singles (hors artistes présents dans top 20 albums):

1) YACHT: I Walked Alone

2) Atlas Sound: Terra Incognita

3) Escort: Cocaine Blues

4) Twin Shadow: Changes

5) Gotye: Somebody That I Used To Know (Feat. Kimbra)

6) Blouse: Fade Into Black

7) Azari & III: Reckless (With Your Love)

8) Major Lazer: Original Don

9) Craft Spells: You Should Close The Door

10) Destroyer: Kaputt

Top 10 Live:

1) Gang Gang Dance @ Botanique (Nuits 18/05 + Orangerie 28/11)

2) Nicolas Jaar @ Paradiso 30/06

3) Aphex Twin, Wild Beasts, Bon Iver & Washed Out @ Pitchfork Music Festival 28-29/10

4) Pulp, Foals & Totally Enormous Extinct Dinosaurs @ Dour Festival 14-17/07

5) Carte Blanche @ Les Transardentes 20/01

6) Amon Tobin @ AB 10/06

7) Queens Of the Stone Age @ AB 03/05

8) Dan Le Sac Vs Scroobius Pip @ Botanique 30/03

9) The Rapture @ Botanique 14/11

10) Metronomy @ VK 06/05

Luc Herpoel

Top 20 albums

1) Kasabian : Velociraptor

2) Coldplay : Mylo Xyloto

3) The Black Keys : El Camino

4) Red Hot Chili Peppers : I’m With You

5) The Kooks : Junk Of The Haert

6) David Bartholomé : Cosmic Woo Woo

7) The Shoes : Crack My Bones

8) Keren Ann : 101

9) The Kills : Blood Pressure

10) Laurent Voulzy : Lys & Love

11) Moby : Destroyed

12) Gérald De Palmas : Sur ma route

13) Arctic Monkeys : Suck It And See

14) Yves Jamais : 4

15) Mathieu Chédid : Un monstre à Paris

16) Arid : Singles Collection

17) Suarez : L’indécideur

18) Milow : North And South

19) Brigitte : Et vous, tu m’aimes ?

20) Snow Patrol : Fallen Empires

Bernard Dagnies

Top 20 albums

1) The Black Keys : El Camino

2) Conan Mockasin : Forever dolphin love

3) Jesse Sykes & The Sweet Hereafter : Marble son

4) L/O/N/G : American primitive

5) Thurston Moore : Demolished thoughts

6) The Walkabouts : Travels in the dustland

7) The Megaphonic Thrift : Decay Decoy

8) Hubert-Félix Thiefaine : Suppléments de mensonge

9) Dreamend : So I ate myself, bite by bite

10) Tom Waits : Bad as me

11) Miles Kane : Color of the trax

12) Wire : Red Barked Tree

13) Okkervil River : I am very far

14) Dirty Beaches : Badland

14) The Cars : Move like this

15) Moon Duo : Mazes

16) Crystal Stilts : In love with oblivion

17) The Jim Jones Revue : Burning your house down

18) The Dodos : No color

19) The Minutes : Marcata

20) Hard-Fi : Killer sounds

Eric Ferrante

Top 20 albums

1) PJ Harvey : Let England Shake

2) The Drums : Portamento

3) I Break Horses : Hearts

4) The Kills : Blood pressures

5) Other Lives : Tamer animals

6) Youth Lagoon : The Year Of Hibernation

7) Moddi : Floriography

8) Dirty Beaches : Badlands

9) Wild Flag : Wild Flag

10) Radiohead : The King Of Limbs

11) Tom waits : Bad As Me

12) Mogwai : Hardcore will never die but you Will

13) Explosions In the Sky : Take Care, Take Care, Take Care

14) The Vaccines : What did you expect from the vaccines

15) Girls : Father, Son, Holy Ghost

16) The Black Keys: El Camino

17) Kurt Vile : Smoke Ring for My Halo

18) Yuck : Yuck

19) Cage The Elephant : Thank you, happy birthday

20)  Josh T Pearson : Last of the Country Gentlemen

Top 10 concerts

1) Sufjan Stevens : Rockdelux (Barcelone) le 26/05/2011

2) PJ Harvey : Cirque Royal (Bruxelles) le 19/02/2011

3) Pulp : Primavera Sound (Barcelone) le 27/05/2011

4) Deerhunter : Botanique (Bruxelles) le 11/04/2011

5) Grinderman : Primavera Sound (Barcelone) le 26/05/2011

6) Explosions in the Sky : Primavera Sound (Barcelone) le 26/05/2011

7) The Kills : Trix (Anvers) le 29/03/2011

8) The Experimental Tropic Blues Band à Bruxelles : Magasin 4 (Bruxelles) le 25/11/2011

9) The Drums : Botanique (Bruxelles) le 17/05/2011

10) Efterklang : Botanique (Bruxelles) le 01/03/2011

Gaëtan Dewilde

Top 20 albums 2011

1) Scarlett O'Hanna : Cheap Bling Bling

2) Alina Orlova : Mutabor

3) A Backward Glance : On A Travel Road

4) Christophe Maé : On trace la route le live

5) Marnitude : Marnitude

6) OG Musique : La Transformation

7) Phaedra : The Sea

8) Loch Lomond : Little Me Will Start a Storm

9) Kid Loco : Confessions of a Belladonna Eater

10) Diskjokke : Sagara

11) Fink : Perfect Darkness

12) Bowie Peru : On top of a mountain, we are all snow

13) Alexander Tucker : Dorwytch

14) Guillemots : Walk The River

15) David Lynch : Crazy Clown Time

16) Luc : Blablabla

17) Noah and The Whale : Last Night On Earth

18) The Dodos : No Color

19) Kelly Clarkson : Stronger

20) Isola : Isola

Stéphane Deroubaix

Top 20 Albums 2011

1) Zero Gravity : Misplaced Moments

2) Work Of Art : In Progress

3) Krux : Krux III

4) Amorphis : The Beginning Of Time

5) Mastodon : The Hunter

6) Jello Biafra An The Guantanamo School Of Medicine (EP)

7) Opeth: Heritage

8) Hell: Human Remains

9) Merciful Nuns : Xibalba III

10) Cathedral : Anniversary

11) Manraze : Punkfunkrootsrock

12) Clan Of Xymox : Darkest Hour

13) Evanescence : Evanescence

14) Nazareth : Big Dogz

15) Anvil : Juggernaut Of Justice

16) Rival Sons : Pressure n’Time

17) George Lynch : Kill All Control

18) Rush : Moving Pictures Live 2011

19) Judas Priest : Singles Cuts

20) Toto: In The Blink Of An Eye 1977-2011

Top 10 Concerts

1) Rush : Ahoy (Rotterdam) le 27/05/11

2) Fields Of The Nephilim : Gothic Fest (Waregem) le 18/07/11

3) Judas Priest : 013 (Tilburg) le 07/06/11

4) Adam Bomb : Back Sabbat (Ellezelles) le 02/03/11

5) The Cult : AB (Bruxelles) le 01/02/11

6) Megadeth : Forest National (Bruxelles) le 23/03/11

7) Accept : Trix (Anvers) le 16/01/11

8) Whipstriker : Back Sabbat (Ellezelles) le 03/02/11

9) Motorhead : Forest National (Bruxelles) le 28/10/11

10) Clan Of Xymox : Gothic Fest (Waregem) le 20/07/11

 

 

 

 

 

 

The K. et Goliath ont décroché les lauriers lors de la finale du dernier Concours Circuit qui s’est déroulé ce 10 décembre au Botanique. Quant au Prix du public, décerné par les auditeurs du Rock Show, il été attribué à Naughty Mouse.

Pour plus d’infos : http://www.concourscircuit.be/

samedi, 17 décembre 2011 12:38

Pas de Festival d’Hiver Rock en 2012

Le festival D’Hiver Rock qui devait fêter ses dix années d’existence, les 17 et 18 février n’aura pas lieu. Suivant le communiqué de presse, ce serait une question de budget. Tout d’abord le festival a accumulé un déficit important depuis quelques années. En outre, le Ministère a estimé que l’événement devait s’intégrer dans la programmation. Donc plus de subsides. Une nouvelle fois, les musiques actuelles et le rock tout particulièrement, sont toujours considérés comme les parents pauvres à Tournai. Maintenant, il est vrai que l’affiche, et je l’avais souligné lors des deux dernières éditions, manquait cruellement d’équilibre, sacrifiant même la journée du vendredi à des valeurs confirmées (?!?!), dont votre serviteur n’avait même jamais entendu parler. Pas en soi une mauvaise idée, mais qui, tout en intégrant des artistes régionaux, aurait dû miser sur l’une ou l’autre locomotive. La Maison de la Culture de Tournai a donc décidé de marquer une pause, tout en réfléchissant à l’éventualité d’un nouveau projet auquel viendrait se greffer de nouvelles synergies. En espérant que cette réflexion puisse déboucher sur une solution ; mais en même temps sensibiliser davantage un public bien trop sur la réserve et manquant du plus élémentaire sens de la curiosité.

 

Pour introduire cette interview, on va simplement vous rappeler l’essentiel de ce que vous avez déjà lu ou entendu, dans la presse spécialisée ou non, au sujet de “Liquid love”, le 3ème  opus de The Experimental Tropic Blues Band. Cet elpee a donc été enregistré sous la houlette de Jon Spencer. A New York. Au sein des studios de Matt Verta Ray (Heavy Trash). Et pas de prises digitales, mais comme autrefois, analogiques. Deux ou trois maximum. Afin que les compos soient les plus spontanées possibles. Le titre de l’album ? Inspiré d’un club de rencontres entre ‘blacks’, sis sur la Bedford Avenue, au sein duquel, Jon les avait invités. Un choix judicieux, puisque les lyrics parlent de sexe et de fantasmes. Et le reste, on vous invite à en prendre connaissance, en compagnie de Jeremy, alias Dirty Wolf, rebaptisé Dirty Coq, qui nous a accordé cet entretien à Liège, deux jours après le concert du trio, accordé au Magasin 4 de Bruxelles, c’est-à-dire ce 26 novembre.

Et inévitablement, il était intéressant de savoir comment s’était déroulé leur set. Réponse : « Perso, j’ai vraiment pris mon pied, comme je ne l’avais plus pris depuis longtemps ; enfin je veux dire comme je le prends rarement. En tous cas, sur la scène, c’était très bien, très intense aussi. Maintenant, je n’étais pas au sein du public. Mais après le concert, j’ai croisé de nombreux spectateurs qui m’ont avoué avoir adoré notre prestation. Et toute la soirée, dans son ensemble, s’est parfaitement déroulée. Une affiche très rock ’n roll, entamée par les Magnetix et clôturée par DJ Ponpon et Bronco Billy. Une belle fête, du début à la fin. Partagée par le public… »

On entre maintenant dans le vif du sujet. Et tout d’abord le recours aux bandes analogiques, lors des sessions d’enregistrement. « C’est différent. On n’avait jamais enregistré sous cette forme. Et au début, on a été un peu effrayés, parce quand tu te plantes, tu te plantes. Tu ne sais pas rectifier les erreurs aussi facilement qu’en digital. Bref, tu disposes de bien moins de marge d’erreur qu’en numérique. Mais finalement, les sessions se sont plutôt bien déroulées. En y laissant nos qualités et nos défauts. Et puis on y a gommé toutes les fioritures. Ce qui rend le disque plus humain… La différence entre l’analogique et le numérique ? C’est que l’analogique, ce n’est pas parfait. Et c’est dans l’imperfection que se fait la perfection. La magie, en tout cas. C’est dans l’imperfection que la magie prend naissance… » Pourtant, les trois musicos sont des éternels insatisfaits. Aussi, avec le recul, qu’auraient-ils changé à cet album, maintenant qu’ils ont eu le loisir de le réécouter ? « Bonne question ! Parce que lorsque tu as réalisé deux albums, tu cherches à ce que le suivant soit parfait. Que les vocaux soient impeccables. De ne pas faire une seule erreur, même au niveau du rythme. Et là on s’est retrouvé en studio, en compagnie d’un mec qui nous dit d’y aller à fond ; et que si on se plante, c’est tant mieux. Et il y a des tas de morceaux où on s’est planté. Où ça sonne faux ou on pète une corde. Et il nous disait que c’était bon. Tu imagines, après ces incidents, on était un peu interloqués, en se demandant s’il n’était pas dans l’erreur. Je crois que c’était en mars que nous étions en studio (NDR : il s’adresse à JF, qui opine de la tête) ? Après ce laps de temps, on a un peu digéré cette aventure. Et finalement, je pense qu’il avait totalement raison de nous pousser vers la déglingue. Car en ‘live’, c’est ce qui correspond à notre identité. Ce n’est pas parfait. C’est même loin d’âtre parfait. Notre musique passe plutôt dans l’énergie et dans l’émotion. Et c’est ce qu’il a voulu reproduire en studio. Il a récupéré notre énergie et notre émotion pour l’immortaliser sur un support. Finalement, je n’ai aucun regret. Et je ne changerai rien à ce disque, parce que Jon a vraiment bien fait son job… » Alors, à l’avenir, le groupe a-t-il déjà une petite idée du prochain producteur, en compagnie duquel, il aimerait travailler, pour enregistrer leur futur elpee. La réponse fuse : « Le prochain ? Ce sera nous trois. Parce qu’en enregistrant ce disque, on a appris énormément. Vraiment. Aujourd’hui, nous sommes suffisamment mûrs pour se charger de ce boulot. Nous ne serons plus dans nos petits souliers, quand on pénètrera dans un studio d’enregistrement. Nous ne serons plus honteux, parce qu’on n’est pas super bien en place. C’est cette spontanéité qui va faire notre force. Et on sera tout aussi bien capable de la traduire sur un support… »

Jon Spencer a produit l’elpee. Mais s’est-il également investi au niveau instrumental. Un peu de theremin ? Des claviers vintage ? Des interventions à la guitare ? Ou quoi encore ? « Il ne joue pas de claviers, mais c’est lui qui nous a proposé d’en jouer. Des idées un peu improvisées. Il imitait un motif de la voix. Et après il fallait le reproduire. Puis on recherchait les notes avec lui. Et quand c’était à son goût, on pouvait foncer. C’est vrai que le clavier, c’est pas habituel chez les Tropics. Mais c’est aussi la raison pour laquelle on lui a demandé de produire le disque. Afin d’avoir des idées qui sortent de l’ordinaire. Avant de le rencontrer, ce genre de fantaisie ne nous aurait même pas effleuré l’esprit… Et il n’y a pas de theremin. En fait, ce sont des sonorités produites par les nouvelles pédales de disto. Après les avoir enclenchées, il suffit de moduler le bouton de volume pour obtenir le même résultat. Par contre, oui, il joue de la guitare ; et notamment sur ‘Do it’. C’est lui qui se réserve le solo. Sans quoi, il participe essentiellement aux chœurs et aux voix criées… »

Un détail qui permet de passer au chapitre suivant. L’analyse des plages de ce ‘Liquid love’. Dont la compo la plus influencée par Jon est manifestement ‘Nothing to prove part 2’. Pas dans l’esprit du Spencer, mais plutôt de Pussy Galore. « Tout à fait. Parce qu’il n’était pas convaincu du refrain proposé par Jean-Jacques. Et il lui a proposé une autre ligne vocale. Et elle est clairement estampillée Jon Spencer (NDR : il la reproduit au chant). Je veux dire très rythmique… » Quant à ‘Keep this love’, c’est incontestablement la compo la plus radiophonique de l’opus. Un peu ragtime, très country & western, mais sous une forme qui peut rappeler Johnny Cash. Jeremy acquiesce : « Johnny Cash, Buddy Holly. Ces légendes issues des 60’s. Un peu, c’est vrai. Et c’est assez curieux, car quand on l’a enregistré, on n’y pensait même pas. On a limité l’instru à une gratte, un harmo et une boîte à rythmes. Mais c’est après l’avoir enregistré qu’on s’est seulement posé des questions. Enfin, c’est Jon qui nous a dit que cette compo lui rappelait Johnny Cash. Mais c’est aussi lui qui a voulu qu’elle sonne ainsi. Car la musique, ce n’est qu’une question de son. Je veux dire que si quelqu’un d’autre enregistrait cette chanson, elle ne ressemblerait pas du tout à du Cash ou du Holly… » Après l’entretien, dans la voiture qui me reconduisait au centre de Liège, je me suis quelque peu entretenu avec JF. Justement au sujet de cette compo, qui pourrait, vu son sens mélodique, passer en radio. Et même faire un hit. J’ai donc été très étonné d’entendre que chez Pure FM, on estimait que le son n’était pas assez propre. Sans commentaire…

Lors des sessions, le trio a donc eu recours à une boîte à rythmes, on vient d’en causer, mais aussi à l’électronique, malgré l’immortalisation sur bandes analogiques. Et c’est manifeste sur ce fameux ‘Do it to me’, dont nous parlions en début d’interview. Mais sous une forme épileptique, abordée dans l’esprit de Suicide. « Encore une fois, et je le répète, lorsqu’on a composé ce titre et quand on l’a joué, on ne ressentait pas cette influence. Elle est apparue postérieurement. Jon nous avait confié, que si jamais, pour un morceau, nous souhaitions emprunter une certaine direction, de lui signaler. Il voulait qu’on lui cite des noms d’artistes. On lui a lancé, Suicide, Alan Vega. En fait, je pense que nous avons émis cette idée au même moment. C’était comme une évidence. Et sur cette piste, il y avait un long passage au cours duquel il y avait comme un vide. On se demandait ce qu’on allait bien pouvoir y insérer. Alors Jon a pris sa guitare et a branché son ampli. Il a joué un solo. Il nous a demandé si son intervention nous bottait. Et puis de la reproduire. On n’a pas insisté, on lui a répondu que la sienne était impeccable… » Les deux titres les plus frénétiques du long playing sont ‘Break up’ et ‘Sex games’. Dignes de Bad Brains. Un pur hasard, car finalement, ils ont été initiés par le drummer qui adore ce type de rythme. Par contre, après avoir écouté ‘Worm wolf’ et ‘Holy peace of wood’, il est clair que le groupe a cherché le lien manquant entre Captain Beefheart et Prince. « Très bien vu ! En fait pour ‘Worm wolf’, l’idée est née en studio. La compo n’aurait pas dû être enregistrée sous cette forme ; on devait uniquement entendre ma grosse voix (NDR : il la reproduit, à titre d’exemple). Mais lors de l’enregistrement, il en fallait une ‘témoin’. Et simultanément, en ‘off’, je chantais faiblement, de manière aigüe. Et Jon a dit que ça tuait. Qu’il fallait utiliser ma voix sous les deux formes. Quand au funk, il touche surtout ‘Holy peace of wood’. Une rencontre entre Prince et Captain Beefheart ? C’est ce qui s’est dit à New York… » Si le meilleur burger se prépare avec un gros morceau de punk, saignant à souhait, en y mettant beaucoup de sauce piano dessus, on se demandait quand même où les Tropics étaient allés pêcher un titre comme ‘TETBB Eat Sushi’. Pas au Japon, en tout cas ! Jeremy s’adresse à JF : « Dis tu l’as briefé avant ? » JF répond par la négative… Et notre interlocuteur de poursuivre : « Au départ ce morceau était instrumental. Et il n’avait pas de titre. En fait, tous les midis, Jon nous emmenait dans un resto différent de New York. Et nous sommes allés manger des sushis. Bref, lors de l’enregistrement de ce morceau, il a indiqué sur une pancarte, ‘TETBB Eat Sushi’. Il l’a brandie, derrière la vitre ; et il nous a dit, c’est ce que vous allez déclarer dans la chanson. Il ne nous l’a même pas proposé, mais imposé… »

Alors, ‘Liquid love’, album charnière ou simple exercice de style ? C’est vrai qu’il est moins blues, plus roots et surtout sujet à des influences inhabituelles pour les Tropics. La question méritait quand même d’être posée. « Album charnière, parce que je pense qu’on s’est déplacé à New York pour l’enregistrer et qu’on s’est imprégné du climat de la ville. De sa puissance. Et puis on a enregistré en compagnie de quelqu’un qui est assez connu dans le milieu underground. C’est ce qui nous a permis de franchir une étape. Enfin, je ne sais pas. Peut-être qu’auparavant, nous étions dans une situation de recherche. Et elle nous a permis d’aboutir à cet album. Nous ne sommes pas un groupe qui proclame jouer du blues ou du rock. Notre éventail d’influences est tellement large. On ne se focalise pas sur l’une d’entre elles tout particulièrement. On répète. On interprète naïvement nos morceaux et puis on les enregistre. C’est tout. Bien sûr, ce disque est beaucoup plus dur, plus rock’ n’roll aussi. Mais ce n’était pas conscient au moment de créer les morceaux. On les a composés, suivant le processus habituel. En répète, on crée un riff. Et il sert de base au morceau. Ensuite on passe au suivant. Maintenant, il est probable que nous allons prendre cette direction, par la suite. Enfin, je n’en sais trop rien, si ça tombe, on va s’engager dans une voie plus électro (rires)… »

Et Jeremy a confié un scoop à Musiczine. Pas le fait qu’il soit bleu du dernier album de Tom Waits. « Il me troue le c**. C’est un pote qui m’a informé de sa sortie. Il n’était pas trop emballé. Or, je possède tous ses disques en vinyles. Je suis allé l’acheter, simplement pour compléter ma collection. Et j’ai pris une claque comme c’est pas possible. En fait, si je l’apprécie autant, c’est sans doute parce que mon ami m’avait dit qu’il n’était pas terrible. C’est comme lorsque tu vas au cinéma voir un film que l’on t’a vivement conseillé. Faut que t’aille le voir ! Et quand t’es devant l’écran tu déchantes. Il n’est pas à la hauteur de tes attentes. Parce que tu es influencé. Et là, à l’inverse, l’avis négatif a rendu mon opinion positive. C’est mon disque de chevet, car il baigne dans un univers remarquable, unique en son genre. Et chez les Tropics on essaie de créer le nôtre. Je trouve que le plus important, dans la musique, c’est d’incarner un univers. Peu importe comment tu y parviens, avec ton corps, ton cul, ta bouche ou en te frappant dessus, l’essentiel dans la musique c’est d’incarner un univers. » On en vient quand même au scoop : « En fait, après les sessions, il nous restait encore deux jours à passer à New York et Jon m’a demandé d’enregistrer ma voix sur un morceau de Heavy Trash. Attention, il m’a précisé qu’il ne savait pas si mon intervention figurerait sur la version finale. C’est à l’état de démo. J’y parle de sexe (NDR : on y revient !), mais en français, pendant 2’30, à la manière de Serge Gainsbourg. C’est ce qu’il souhaitait. Touchons du bois pour que ce soit sur le disque… »

(Album « Liquid Love », paru chez JauneOrange ce 14/11/2011)

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Highlights in slow motion

" Highlights in slow motion " constitue le premier album de Richard J. Parfitt, mieux connu pour avoir drivé, pendant quelques années 60 ft Dolls, une formation dont on n'avait plus eu de nouvelles depuis 1998. Faut croire que depuis, elle a splitté. Bref, venons-en à ce " Highlights in slow motion ". Un disque au cours duquel Richard passe du country rock au punk rock, en transitant par le psychédélisme, avec une facilité déconcertante. Seul dénominateur commun à cette œuvre, la voix de ce chanteur/compositeur/guitariste/pianiste. Elle possède un timbre tour à tour soul, âpre, velouté, falsetto, tendre ou fragile rappelant tantôt Bruce Springsteen, tantôt Van Morrison, lorsqu'il ne se conjugue pas aux harmonies 'byrdsiennes' (" Downtown "). Une voix qui confesse des lyrics intimes, douloureux, mélancoliques, à travers des chansons d'amour visionnaires, mais également des textes qui se penchent sur les questions de la sexualité et de la drogue. Et si la guitare acoustique est quasi omniprésente, Richard n'hésite pas à y inclure des cuivres (" What we talk about "), un violoncelle (" Summergliding ", " Morning star "), un harmonica (" Stone honey ") ou encore de l'électricité slide, reverb, incisive et même 'crazyhorsienne' (" Let love in "). Une bonne surprise !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

St Arkansas

Drivé par le poète et chanteur David Thomas, Pere Ubu a exercé une influence considérable sur l'évolution de la musique rock. Il s'est même posé comme détonateur du mouvement industriel qui a marqué les eighties. Pourtant, à l'origine (NDR : c'est à dire en 1975 !), la formation de Cleveland reconnaissait pour influences majeures Captain Beefheart, Frank Zappa et le Velvet Underground. Et était même née en pleine explosion punk yankee. Mais à contrario de la scène new-yorkaise, davantage contaminée par tout ce qui touchait à l'art, les groupes du Midwest ont évolué différemment. Les Brains, Pylon et bien sûr Pere Ubu ont développé une version spontanée, en apparence instinctive, de ce que les Américains ont appelé " la voix littéraire du sud ", afin de soulever les problèmes existentiels qui régnaient alors au cœur de la stagnation industrielle… Vingt-sept ans et 12 albums (NDR : 18 si on réunit tous les projets réalisés par les membres du band) plus tard, Pere Ubu continue de militer dans l'underground. Et " St Arkansas ", son nouvel opus, en est la plus belle démonstration. Un disque effrayant, fascinant, complexe, dont la sophistication kaléidoscopique reflète la maîtrise d'Ubu à agréger le cœur et l'âme, le corps et l'esprit. Metal du midwestern, groove viscéral, funk blanc, expérimentations insolites, blues rampant, garage punk, voodoo, percussions tribales, rock expressionniste, synthés analogues et autres ingrédients aussi alternatifs qu'inattendus se bousculent, se mêlent, puis se cristallisent pour former une expression sonore perturbatrice, sauvage, excitante mais incomparable. Une expression sonore pourtant domptée par le vocal frémissant et oblique de David Thomas. Rien ne résiste à Pere Ubu. Pas même le kasatchock des temps modernes " The fevered dream of Hernando Desoto ". On a même droit avec " Slow making daddy " à un titre contagieux, branché sur le même courant alternatif que le célèbre " Psycho killer " des Talking Heads " ! Tout un programme !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

The last DJ

J'ai beaucoup apprécié le thème de cet album. Enfin le concept développé sur les quatre premières chansons. Et en particulier le titre maître. Parce que Tom y narre l'histoire d'un vieux DJ qui est sur le point de perdre son job, parce qu'il refuse de se conformer aux directives imposées par des patrons, dont les objectifs commerciaux ne laissent plus aucune place à l'intégrité intellectuelle. " Joe " concluant cette diatribe, vilipende un " boss " de maison de disques plus soucieux de faire rentrer des royalties que de s'occuper de la créativité de ses artistes. Des attaques à peine voilées contre le néo-libéralisme (NDR : attaques que je partage amplement et sous toutes ses formes) qui est aujourd'hui occupé de détruire l'essence même de la scène musicale. Donc de la culture. Et si on n'y prend pas garde, demain il n'y aura plus que des moutons à tondre (pensez à 'star academy'), des chiens dressés pour les conduire, et des chasseurs de têtes engagés pour abattre tout ce qui oserait s'écarter du 'droit' ( ?!?!?!) chemin… Ah oui, et une poignée de tondeurs. A méditer ! Ouais, le seul problème c'est que nonobstant ses bonnes intentions, Petty crache quand même dans la soupe, puisque c'est quand même le système qui le paie grassement. Maintenant, venons-en à l'album. Le 14ème en vingt-six ans de carrière. Tom y confirme toute son admiration pour les trois 'B' : les Beatles, les Byrds et Bob Dylan. Avec des nuances, bien sûr ! A l'instar du semi kravitzien, semi floydien " When a kid goes bad ", de "Lost children", qui aurait pu naître d'une rencontre hypothétique entre Peter Green, époque Fleetwood Mac, et Atomic Rooster. Du jazzyfiant " The man who loves women ", composition esquissée en forme de clin d'œil à Ray Davies des Kinks. Et puis surtout du formidable final " Can't stop the sun ". S'ébrouant sur un ton beatlenesque, réminiscent d'" I me mine " des Fab Four, il glisse progressivement dans l'intensité sauvage du Paisley Underground. Avec giclées de guitares vivifiantes et claviers rognés (NDR : merci Benmont Tench. ). Pensez à Dream Syndicate et à Green On Red. Dommage que tout l'opus ne soit pas de cette veine. M'enfin les aficionados de Tom Petty vont adorer. C'est une certitude !