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Le 7ème art soviétique inspire Bodega…

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Michel Serry

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mercredi, 27 octobre 2010 20:54

Demo

Notre pauvre pays est dans l’impasse et nos politiciens ne savent plus quoi inventer pour justifier leur salaire. On nous balance des plans B et des scissions à tours de bras. On évoque le rattachement possible d’une communauté ou l’autre à la France, aux Pays-Bas, au Luxembourg ou même à l’Allemagne. Et, si l’on en est à échafauder des hypothèses aussi invraisemblables, ne pourrait-on pas aussi envisager de fusionner une partie de notre patrie défaillante avec le Portugal ? Et pourquoi pas après tout ? Si cette formule fonctionne chez Box, elle pourrait très bien réussir pour nous aussi.

Box est un quatuor indie-rock basé à Scherpenheuvel (Montaigu) dans le Brabant Flamand. Cette formation multiculturelle est conduit par le chanteur/guitariste portugais Bruno Rocha (NDR : déjà responsable d’un album intitulé « Self-Shot Soul », en 2009) et par trois de nos compatriotes : Bruno Goedhuys à la batterie, Gilles Verougstraete à la basse et Pascal Smets à la guitare.

Le premier Ep, mis en boîte aux Konkstudio de Londres, est désormais disponible en écoute intégrale sur la page MySpace du groupe http://www.myspace.com/boxbandmusic ainsi que sur son site officiel : http://www.boxband.net/ .

On y découvre cinq plages bourrées d’énergie, sculptées dans un indie-rock contemporain, souvent mid-tempo, au groove évident et qui ne cache pas ses influences blues (« Merciful Blade ») voire même rock sudiste (« Bullied By The Bears »). Box est parvenu à élaborer un son actuel, sans pour autant rejeter ses racines. Et c’est un coup de génie. Un concept dont pourraient s’inspirer ceux qui nous gouvernent…

 

mercredi, 27 octobre 2010 20:02

In The Army Now (2010)

Très beau geste de la part des vétérans britanniques de Status Quo ! Le plus célèbre des groupes boogie-rock a annoncé qu’il reverserait l’intégralité des bénéfices du mini-album « In The Army Now (2010) » à deux organisations chargées de soutenir les militaires anglais engagés dans des conflits internationaux : le ‘British Forces Foundation’ et le ‘Help Heroes charities’. Pour l’occasion, le ‘Quo’ s’est fendu d’une toute nouvelle version de son hit planétaire paru originellement en 1986.

Musicalement, les modifications apportées à « In The Army Now » ne sont pas vraiment transcendantes. Il s’agit presque du même titre, quasiment note pour note. Les lyrics ont été légèrement remaniés et le fameux « Stand Up And Fight » est désormais hurlé par un véritable Sergent Major. Dernière petite variation par rapport à l’original : les chœurs sont assurés par une chorale des forces armées britanniques. Outre la version longue (4’22), le Cd contient aussi une version ‘radio edit’ (3’54) et un clip vidéo plutôt sympathique (à regarder sur l’ordinateur), au sein duquel on peut voir Rossi, Parfitt and Co interpréter leur tube devant les militaires souriants du ‘Kiwi Barracks of the 4-Rifles regiment’ et les accompagner à l’entraînement (Tir, char d’assaut, …).

Afin de rendre « In The Army Now – 2010 » un peu plus attractif pour les fans qui posséderaient déjà la version originale, cinq classiques ‘live’ mis-en-boite entre 2008 et 2009 ont été ajoutés (« Caroline », « Beginning Of The End », « Down Down », « Whatever You Want », et « Burning Bridges) ainsi que deux titres studios plutôt rares (« I Ain’t Wasting My Time » et « One By One ») et un clip vidéo de « Beginning Of The End ».

En attendant la sortie de « Quid Pro Quo », le nouvel opus de Status Quo, prévu pour 2011, faites vous plaisir et dépensez votre argent pour une cause qui en vaut bien une autre.

 

mardi, 19 octobre 2010 02:00

The Black Light Bacchanalia

Pour les amateurs de ‘True Metal’, la sortie d’un nouvel album de Virgin Steele constitue toujours un événement. Car si Manowar (NDR : son concurrent direct) s’est un peu perdu en chemin à force de jouer les guignols motorisés en slip de fourrure, Virgin Steele lui, n’a jamais cessé de concentrer sur l’essentiel : la musique.

Le label allemand SPV a très bien compris l’importance d’une telle sortie pour les fans les plus loyaux du légendaire groupe américain. C’est pourquoi il propose le nouvel opus « The Black Light Bacchanalia » en trois formats différents. Une formule qui devrait ravir non seulement les collectionneurs les plus acharnés, mais aussi les fans de métal désireux de se payer, tout simplement, une bonne tranche de leur musique favorite. Il est donc possible d’acquérir, selon la préférence ou le contenu du portefeuille de chacun : soit un Cd simple boîtier (11 titres), une version double digipack (1 Cd 11 titres + 1 Cd 2 titres bonus + un ‘spoken words’ de David DeFeis, au cours duquel il dévoile l’histoire de son groupe) ou encore, pour les collectionneurs ultimes, un coffret luxueux (limité à 3.000 exemplaires pour le monde entier) réunissant trois vinyles, un bouquin consacré au groupe rédigé par DeFeis en personne, un poster, un autocollant, une carte postale et l’album version Cd. Notons encore que les trois formats (Cd, Digipack et Box) sont tous proposés sous un artwork différent.

Pour la musique, celles et ceux qui ont suivi de près la carrière des New Yorkais savent déjà à quoi (elles) ils peuvent s’attendre. Car si Virgin Steele a hésité entre plusieurs styles, au début de sa carrière, il n’a plus vraiment changé de ligne de conduite depuis la publication de « The Mariage of Heaven and Hell Part I », en 1994. Et, si vous attendez autre chose que du heavy métal épique et classieux frisant la perfection, il ne vous reste qu’à passer votre chemin.

Depuis la naissance de Virgin Steele, en 1981, David DeFeis mène un combat : celui de conférer de véritables lettres de noblesse au ‘métal véritable’. Pour l’Américain, chaque titre, même les plus longs et les plus épiques doivent rester de véritables chansons. C’est pourquoi il les compose d’abord au piano avant de les traduire en hymnes métalliques. « The Black Light Bacchanalia » recèle donc sa part habituelle de riffs speedés sulfureux, de cavalcades épiques, d’envolées symphoniques, de breaks au piano et de ballades romantiques. Bref, du Virgin Steele comme on l’aime. Bien que le timbre vocal de David DeFeis soit très proche de celui d’Eric Adams (Manowar), on ne retrouve pas, chez Virgin Steele, le discours primaire et abrutissant qui caractérise le true Métal de Manowar. Les textes de DeFeis sont intelligents et utilisent l’histoire et de la mythologie pour délivrer leur message. « The Black Light Bacchanalia » n’échappe pas à la règle et s’inspire des mythes de la Grèce antique, et notamment celui d’Orphée, pour évoquer l’insoumission et la rébellion contre l’autorité.

La carrière de Virgin Steele est jalonnée de classiques. « The Black Light Bacchanalia » peut trôner fièrement aux côtes des « Guardians Of The Flame », « Invictus », « The Mariage Of Heaven and Hell » et autres « House Of Atreus ».

 

mardi, 19 octobre 2010 02:00

Live Love In London

Une certaine osmose entre King’s X et son public londonien a toujours existé. En 1988, alors qu’il venait à peine de publier son premier opus, « Out Of The Silent Planet », et qu’au pays, il se produisait encore devant une audience limitée, le trio texan remplissait déjà le Marquee de Londres. En hommage à ces fans qui l’ont toujours soutenu, King’s X s’était promis d’enregistrer son premier live officiel dans la capitale britannique. C’est désormais chose faite. « Live Love In London », qui sort chez Inside Out Music aux formats Dvd et double Cd, a été immortalisé en janvier 2009, lors d’un set accordé dans un Electric Ballroom londonien complètement sold-out (NDR : Il existe un Dvd intitulé « Gretchen Goes To London » publié en 2008 qui, bien que repris dans l’onglet ‘discographie’ du web site de King’s X, n’est pas considéré comme une sortie officielle).

Bien que nous soyons privés d’images (nous n’avons malheureusement reçu que la version audio promotionnelle), nos oreilles nous permettent d’apprécier le véritable culte que les Anglais vouent aux trois Texans. Leur entrée triomphale sur « Groove Machine » est saluée d’une salve de cris et d’applaudissement par un parterre qui répond comme un seul homme à chaque injonction de Ty Tabor (guitare et chant) et de Doug Pinnick (basse et chant). Le lien qui unit le public à ses idoles est palpable à chaque instant. L’Electric Ballroom ne se contente pas de regarder et d’écouter, il participe et vit son concert. Sur « Summerland », par exemple, la foule heureuse, reprend le refrain à tue tête. Sur « Over My Head » Tabor et Pinnick transforment l’audience en une immense chorale qu’il fait vibrer de superbes ‘Music Music I hear Music’. Mais c’est tout au long de « Goldilox », que Tabor, Pinnick, Jerry Gaskill (batterie) et leur auditoire prennent littéralement leur pied (et nous aussi par la même occasion). Le titre phare du premier opus est chanté dans son intégralité par un public au comble de l’extase, et ce, sans aucune intervention des vocalistes du groupe. Nous assistons là à un pur instant de bonheur.

Comme nous l’avons signalé dans le premier paragraphe, l’enregistrement date de janvier 2009 et la setlist fait la part belle au dernier album en date (NDR : « XV » sorti en 2008) dont pas moins de cinq titres sont interprétés. Cependant, les classiques ne sont pas oubliés : « Pleiades », « What Is This », « Black Flag », « Dogman », « Visions », « Moanjam ». Au total 19 plages qui mélangent groove ultime, harmonies vocales superbes et émotions incandescentes.

Plus qu’un live, « Live Love In London » est la célébration d’une histoire d’amour entre trois artistes et leurs fans. Un must si vous êtes au nombre d’entre eux.

 

Rosemary est un trio originaire de Chambéry en Savoie. J’aurais aimé écrire que j’ai apprécié les Eps « The Angel’s Share » (2009) et « Tracks For A Lifetime » (2007), mais malheureusement, ce n’est pas le cas.

La raison en est simple : Rosemary exhume quelque chose qui était mort et enterré et qui, à mon humble avis, aurait très bien pu le rester : le grunge. Je suis rancunier. Je n’ai jamais pardonné à ces arrogantes formations bruitistes de Seattle d’avoir manqué de respect au métal en déclarant qu’il était mort. Depuis cette époque, s’il y a quelque chose que je supporte encore moins que Nirvana, c’est un clone de Nirvana. Et, Rosemary a beau se définir comme punk et grunge avec une pointe de métal, tout ce que l’on entend, en écoutant sa musique, c’est Nirvana et Nirvana avec une pointe de Nirvana.

Au niveau de l’évolution dans la composition, Rosemary semble d’ailleurs suivre la voie tracée par Kurt Cobain et son groupe. L’Ep paru en 2007, « Tracks For A Lifetime », est cru, sale et méchant, comme l’était « Bleach ». Quant à « The Angel’s Share », sorti deux ans plus tard, il est –comme « Smells Like Teen Spirit»– plus poli, et propre sur lui. Il ne manque plus au groupe chambérien qu’une compilation de singles, un album studio, un live ‘unplugged’ et une balle dans la tête pour que nous puissions (enfin) passer à autre chose.

Le grunge est mort avec Kurt Cobain. Laissons le reposer en paix.

 

mardi, 19 octobre 2010 02:00

Shatter (Ep)

Sept mois à peine après la sortie de l’écrasant « Eparistera Daimones », Tomas Gabriel Warrior se rappelle à notre bon souvenir en publiant un nouvel Ep hyper plombé de Triptykon, son nouveau gang démoniaque.

D’une durée approximative de 28 minutes, « Shatter (Eparistera Daimones Accompanied) » est un brûlot sulfureux partagé en cinq déflagrations métalliques inédites : trois titres studio mis en boite lors des sessions d’enregistrement d’« Eparistera Daimones » et deux classiques de Celtic Frost (NDR : le combo métal-avant-gardiste dont Tom G. Warrior était le leader), interprétés live par Triptykon lors de sa performance en tête d’affiche du Roadburn Festival de Tilburg aux Pays-Bas, au début de cette année.

Si vous avez apprécié le doom métal oppressif distillé par Triptykon sur « Eparistera Daimones », vous apprécierez forcément « Shatter » et « I am The Twighlight », les deux titres ultra-plombés qui ouvrent cette galette malsaine. Les guitares y sont conduites, en manifestant la même vélocité et l’entrain d’un gastéropode suicidaire. Constitué de bidouillages électroniques déprimants, « Crucifixus », sert d’interlude. Un instrumental tout à fait inutile.

La très bonne surprise de l’Ep, vous vous en doutez, procède de la présence de « Circle Of The Tyrants » et « Dethroned Emperor ». Issues du répertoire de Celtic Frost, les deux bombes peuvent enfin s’apprécier pleinement. A cause de la puissance du son, bien sûr, mais surtout de sa transposition contemporaine. Plus qu’appréciable ! Surtout que Warrior accueille sur « Dethroned Emperor » un invité de marque en la personne de Nocturno Culto, l’un des leaders du groupe black métal culte Darkthrone.

« Shatter » sera disponible en divers formats : Cd, téléchargement digital et Ep vinyle. Avis aux collectionneurs !

mardi, 12 octobre 2010 02:00

3

Il y a six mois, Elektrohasch Records éditait « Procession », le testament discographique laissé par les Anglais de Josiah. Mat Bethancourt, le leader de ce combo stoner rock disparu depuis 2008, n’a pas pour autant abandonné le rock plombé, ni sa passion pour la musique des glorieuses seventies. Impliqué depuis quelques années au sein de l’excellent garage band Cherry Choke, il est aussi compromis, depuis 2003, chez les Kings Of The Frog Island, un trio mélangeant le stoner et le rock psychédélique.

Relevant, à l’instar de Josiah et Cherry Choke, du label allemand Elektrohash, les Kings of The Frog Island viennent de publier un troisième album très enfumé. Tout comme bon nombre d’artistes contemporains, ils ne se sont pas vraiment triturés les méninges pour baptiser leur dernière réalisation, puisqu’ils l’ont tout simplement intitulée « 3 ».

Fort heureusement, côté musique, ces ‘Rois de l’Ile aux Grenouilles’ sont beaucoup plus inspirés. Loin de se contenter, comme beaucoup de groupes stoner, de débiter des riffs lourdingues inspirés de l’œuvre de Black Sabbath, ils proposent une palette sonore si variée qu’elle semble parfois un peu décousue. Heavy pachydermique (« Glebe Street whores »), space-rock ‘Hawkwindien’ (« The keeper of… »), ballade introspective (« More than I should know »), délires psychédéliques (« Ode To Baby Jane) » ou marche funèbre (« Gallowtree Gate »), chaque titre diffère et apporte sa pierre à l’édifice.

Un peu moins enthousiasmant et beaucoup moins rock que le « Procession » de Josiah, « 3 » rappelle un peu l’œuvre heavy folk psychédélique du Black Widow anglais des seventies. Intéressant, mais pas absolument indispensable.

 

Dan Peach mène une double vie. Guitariste du groupe punk/hardcore britannique Razorwire le jour, il se transforme, à la tombée de la nuit en l’abominable Mr Peach, gratteur pervers du plus immoral des combos sleaze/gothiques d’outre-Manche, les biens nommés Lesbian Death Bed.

Initié en 2004 comme un ‘side-project’ rendant hommage aux idoles goth, glam et punk de Mr Peach, Lesbian Death Bed est devenu en 2006, suite au succès inattendu de l’album « I Use My Powers For Evil », la signature la plus lucrative de Psychophonic Records. Heureux label, puisque les nombreuses qualités de « Designed By The Devil, Powered By The Dead », la nouvelle rondelle blasphématoire de LDB devraient, en toute logique, lui assurer un chiffre d’affaire encore plus important.

Chez Lesbian Death Bed, le sleaze rock et le horror punk s’invitent dans le lit du rock gothique. Autrement dit, Mr Peach et son gang de vampires libidineux pompent avidement le sang (et les notes) des Misfits, des Sisters Of Mercy, d’Alice Cooper, de Type-O-Negative, de Mötley Crüe, de 69 Eyes, de Zodiac Mindwarp et des Cramps, pour se créer un son et un style unique où l’humour démoniaque est associé a des dépravations délicieusement immorales. Autrement dit encore, si vous n’avez toujours pas compris (NDR : mais là, vous m’obligez à devenir vulgaire), ces rosbifs viennent de sortir un putain de bon disque de punk/glam/rock’n’roll gothique qui parle de monstres et de cul.

Bien que Mr Peach soit le cerveau de l’affaire, il ne fait aucun doute que Lesbian Death Bed doive une grande partie de son succès à la prestation sulfureuse de mademoiselle Lucy4. Cette dernière, manifestement très adroite quand il faut faire vibrer un micro, doit probablement tétaniser les foules lorsqu’elle est sur scène.

Bien plus carrée que celle de son prédécesseur, la production de « Designed By The Devil, Powered By The Dead », signée par Shaun Lowe (Broken Bones, Damned), atteint des sommets proches de la perfection sur l’hommage gothique au plus grand vampire du cinéma : « Béla Lugosi’s Back », le sadique et métallique « No Tears Please », l’irrévérencieuse power ballade « Catholic Sex Kitten » ainsi que le tonitruant titre glam rock, « Retrosexual ».

La fête d’Halloween approche, vous avez la bande-son, il ne vous manque plus que le costume !

 

mardi, 26 octobre 2010 02:00

Mastermind

En 1992 alors que la jeunesse mondiale déprime encore au son du grunge, Dave Wyndorf,  lui plane. « Spine Of God », le premier album de Monster Magnet, (le cartel  dont Wyndorf est le baron incontesté) est une véritable ode à la fumette interplanétaire. Mélange hallucinogène du heavy rock de Black Sabbath, du space rock d’Hawkwind, du garage rock des Stooges et de l’acid rock des Doors, « Spine Of God » est sans doute l’un des piliers de ce qui allait devenir le stoner rock. Si les  substances illicites ont grandement contribué à rendre les compositions de Wyndorf aussi originales et uniques, elles ont aussi failli avoir sa peau en 2006. Sur « 4-Way Diablo » le dernier album en date, sorti un an après une ‘overdose accidentelle aux somnifères’, Wyndorf n’est plus que l’ombre de lui-même. L’opus, sombre et dépressif, ne laisse rien entrevoir de bon quant à l’avenir du groupe.

Mais il ne faut pas vendre la peau du ‘stone-rocker’ avant de l’avoir désintoxiqué. Et pour le ‘Space Lord’ comme pour ce vieil Arthur C. Clarke : 2010, c’est l’année de la deuxième odyssée de l’espace (NDR : là, il va falloir relire vos classiques de la SF). « Mastermind », le nouvel opus paraît fin octobre chez Napalm Records. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que Monster Magnet y tient une forme ‘hallucinolympique’.

Le vaisseau « Mastermind » décolle au son d’« Hallucination Bomb » ; une déflagration de basse qui introduit un riff plombé et renoue avec le doom rock psychédélique d’antan. Sur « Bored With Sorcery », Monster Magnet bat le fer tant qu’il est chaud en balançant un space-rock bien speedé. Le groupe semble vraiment chargé à bloc. « Dig That Hole », pour suivre, mélange heavy bourdingue à la Sabbath et rock psychédélique à des ‘hohos’ fédérateurs rappelant un peu Glen Danzig. « Gods And Punks » est un titre lent où les guitares, aussi distordues que celles des Stooges, nous replongent dans l’époque bénie de « Spine Of God ». « The Titan Who Cried Like a Baby » et « Time Machine » sont deux de ces ballades enfumées, spatiales et psychédéliques dont Wydorf s’est fait une spécialité. Elles s’apprécient probablement mieux si l’on est dans un état second. « Mastermind », le titre qui donne son nom à l’album est un heavy groove plombé qui génère une furieuse envie de headbanger. Le tempo s’accélère ensuite pour l’excellent « 100 Million Miles », mélange furieux de space et de garage rock. « Perish In Fire » est une ‘curiosité’ : un titre plutôt rapide, où des percussions marquent le rythme d’une manière étrange. Sans sa touche ‘spatiale’, « When The Planes Fall From The Sky » aurait définitivement pu figurer sur l’une des galettes doom métal de Saint Vitus ou de The Obsessed. « Ghost Story » et « All Outta Nothing » les deux titres de clôture n’apportent, quant à eux, pas grand-chose de transcendant à ce retour en force de Monster Magnet.

La production signée par Matt Hyde (Staind, Slayer, Hatebreed) est puissante et claire tout en restant fidèle au son typique de Monster Magnet. La pochette, quant à elle, a été dessinée par le mystérieux ‘Invisible Creature’ bien connu pour son travail opéré pour Wolfmother et les Foo Fighters.

C’est vrai, « Mastermind » ne réveille pas tout à fait l’extase psychédélique qu’avait provoqué « Spine Of God » (1992) et ne provoque pas non plus l’orgasme rock’n’roll que nous avait procuré « Powertrip » (1998). Cependant, Monster Magnet nous fait de nouveau prendre notre pied et ce, sans que nous nous sentions le besoin de simuler le plaisir (comme c’était malheureusement le cas pour « Monolithic Baby » en 2004 et « 4 Way Diablo » en 2007). Pour une relation qui dure depuis presque deux décennies, c’est plutôt remarquable !

 

mardi, 12 octobre 2010 02:00

Hammer And Anvil

Les Pure Reason Revolution sont au rock progressif ce que les OGM sont à la nourriture. Pas naturels, probablement dangereux et pourtant si appétissants et attrayants que l’on se demande s’ils ne devraient pas être interdits.

Formé en 2003 à l’Université de Westminster, ce collectif de bio-instrumentistes déjantés semble prendre un malin plaisir à triturer l’ADN d’entités musicales incompatibles. Ainsi, « Hammer And Anvil », le troisième opus fraîchement sorti de leurs obscurs laboratoires ressemble-t-il à une version sonore du monstre de Frankenstein. Une entité inhumaine mais susceptible de communiquer des émotions, à laquelle on aurait collé la tête lumineuse d’Electric Light Orchestra, le cou allongé de Pink Floyd, le bras gonflé du Led Zeppelin, l’intestin écrasé des Smashing Pumpkins, l’ongle crochu de Nine Inch Nails, le pied-bot de Depeche Mode, la planche de surf des Beach Boys et le pénis de Lady Gaga.

Aussi horribles que puissent paraître, au premier abord, ces manipulations génético-bruitistes, force est de constater qu’elles génèrent la surprise et l’intérêt en premier lieu, l’affection ensuite pour se transformer, au final, en vénération inconditionnelle.

En résumé, contre nature mais jouissif, « Hammer and Anvil » est un sympathique coup de genou dans les testicules rigides du rock progressif. A découvrir d’urgence !

 

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