La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Chroniques

Morrissey

Southpaw grammar

Qu'est-ce qui a bien pu arriver à Morrissey? D'abord il soigne son image de marque. Multiplie les concerts, autorise la sortie d'un album ‘live’, puis d'un recueil de flip sides. Change de firme de disques. Et expérimente, sur son nouvel opus, deux chansons de plus de dix minutes. En intro, le dramatique, solennel, pathétique, "The teachers are afraid of the pupils". Et en final le noisy, presque psychédélique, progressivement envahi de percussions tribales, "Southpaw". Pensez aux prémisses de Telescopes! Pourtant, les six autres chansons de cette œuvre épousent un profil fondamentalement britpop. Mêlant habilement arrangements symphoniques somptueux (Radiohead? Suede?) et électricité scintillante, jacassante, crépitante (Oasis? Gene? Shed Seven?) Les guitaristes Alan Whyte et Boz Boorer s'en donnent même à cœur joie sur "The boy racer", "Do your best and don't worry", "Best friend on the payroll" voire "The operation", même si ce dernier s'ouvre sur un solo de batterie de près de trois minutes (NDR: qui a dit baba cool?) Reste quand même le ‘smithsien’ "Reader meat author" et le single "Dagenham Dave" étrangement inspiré par Terry Venables et les Stranglers. Produit par Steve Lillywhite, ce "Southpaw grammar" prélude peut-être un retour au prog rock. Pas celui de Vandergraaf Generator, mais une forme adaptée aux nineties...

 

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The Morning Glories

Fully loaded

Apparemment, ce trio new-yorkais en est à son premier album. Et il faut reconnaître que pour un coup d'essai, il vient de réaliser un joli coup de maître. "Fully loaded" consomme du blues. Mais du blues urbain, énigmatique, torturé, rageur. A l'instar d'un autre groupe new-yorkais, Girls Against Boys. Tous deux dénoncent d'ailleurs, mais à leur manière, la perspective stressante, frustrante, de la vie dans leur métropole. Ecorchées par le timbre vocal paroxystique de Christian Gibb, certaines compositions laissent transparaître un climat doorsien, ténébreux. D'autre flirtent davantage avec le glamour de Smashing Pumpkins. Surtout côté harmonies vocales. Enfin, lorsque le tempo s'agite, s'électrise convulsivement, en tintinnabulant, les mélodies rencontrent alors la sensibilité d'un Weezer...

 

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Meow

Goalie for the other team

Ce qui frappe d'abord chez ce trio new-yorkais, c'est le timbre vocal de David Driver, rappelant un certain Jackie Leven, chanteur de Doll by Doll, formation qui a sévi au début des eighties. Vous ne serez donc pas étonnés d'apprendre que les compositions de ce "Goalie for the other team" adoptent le plus souvent un profil new wave. Pardon pop wave. Un peu comme si Duran Duran ou Wet Wet Wet avaient troqué leurs artifices synthétiques par de véritables instruments. Paradoxalement, le climat qui règne tout au long de cet opus évoque davantage les formations de prog rock dénaturées de la fin des eighties, telles que Kayak ou même Styx. Le tout emballé dans un format plutôt commercial circa INXS. Bref, pas de quoi fouetter un chat. L'album se termine quand même par une note un peu moins conventionnelle, "My marine",  titre complètement fêlé (nous n'avons pas dit félin!), mais beaucoup plus intéressant. Mais à ce stade de l'album, c'est un peu tard pour commencer à capter l'attention...

 

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Menswear

Nuisance

Après Suede et Verve, puis Oasis, Blur et Pulp, voici la nouvelle génération des hypes. A votre gauche Cast, à votre droite Menswear. Prêts à devoir vivre, par presse interposée, un duel de styles. Menswear n'en est pourtant qu'à son premier album. Un look BCBG. Des chansons trempées dans l'essence du pop. Douze très exactement sur ce "Nuisance". Capables de recycler une foultitude de styles musicaux. Le punk pop de Wire sur "Daydreamer". Des Undertones chez "Sleeping in" ainsi que "Stardust", hit single en puissance. La new wave de Human League, surtout côté vocal, dans "Hollywood girl". A la mod (!) du Who ou à la manière de Blur, pour le vitriolé "Little miss pint-point eyes". Celui de Take That même, mais adapté à la scène indie, avec "Being Brave". Un Oasis de néo romantisme (Visage, Ultravox)  filtré à travers une section de cordes somptueusement puissante sur "The one". C'est d'ailleurs Nick Ingham, proche collaborateur des frères Gallagher, qui s'est occupé des arrangements. Et puis la ballade sentimentale "Piece of me" dont le minimalisme semi-acoustique est incrusté de superbes interventions de violoncelle (Radiohead ?). Pour clôturer le tout, un morceau caché. "Bones and red meat", sorte de valse bowiesque assez surprenante. Bref un chouette elpee qui a gagné notre estime. Espérons simplement que le combo puisse rapidement dépasser son statut de hype...

 

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The Melvins

Stoner Witch

Pour enregistrer son 8ème album, ce trio californien avait fait appel, l'an dernier, à G. Gorth Richardson (Red Hot, Rage Against The Machine, L7) à la production. Ce qui ne semble pas avoir changé grand chose, l'essentiel de ce "Stoner Witch" triturant un métal, tour à tour trashé, grungé ou hardcoré. Le climat qui règne tout au long de ce disque est si lourd, qu'on ne peut s'empêcher de penser à Black Sabbath ou à Grand Funk Railroad. Toute cette puissance rageuse provoque d'ailleurs une véritable onde de choc (mesurée au degré 8 sur l'échelle de Melvin). Heureusement deux compositions parviennent à sortir indemnes du cataclysme. D'abord, le syncopé "Goose freight train" dont le climat est sinistrement hitchcockien et puis le douloureux et impressionnant "At the stake", digne du meilleur Pearl Jam. Pour le reste, cet opus n'a pas plus de saveur qu'une piquette.

 

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Mellowmen

La voix du mellow

Vous avez pleuré la disparition de Benny B., séchez vos larmes, Mellowman possède toutes les dispositions pour vous consoler. C'est vrai, ils ne sont pas belges, mais parigots. Et puis, leurs textes sont nettement plus crédibles, voire engagés. Mais pour le reste la tentative de fusion de soul, de r&b, de jazz et de hip hop opérée sur "La voix du mellow" conduit au même résultat, varié dans son insipidité...

 

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The Meices

Tastes like chicken

Les Meices en sont déjà à leur troisième album. Mais ce "Tastes like chicken" bénéficie, pour la première fois, d'une distribution officielle sur le Vieux Continent. Jusqu'alors, la discographie du groupe n'était disponible qu'en import. Et il faut croire que la demande était conséquente en Grande-Bretagne, puisque sa tournée accomplie outre-Manche, en décembre dernier a été une totale réussite. Aux States, la formation s'est surtout fait connaître en assurant les premières parties de Green Day et d'Offspring. Deux références de choix pour cet ensemble contaminé par le popcore des Buffalo Tom, Pixies, Cold Water Flat et surtout Dinausor Jr. Le chanteur arrosant même la solution hardcore juvénile de vocaux abrasifs, écorchés, comparables à John Mascis. Sur les seize titres de "Tastes like chicken", deux fragments s'extirpent cependant du contexte général. "Alex put something in his pocket" au charme glam punk et le spectral, énigmatique "Pissin' in the sink"...

 

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Medecine

Her highness

Bien qu’issu de Los Angeles, Medecine s'est toujours illustré par la confection d'une musique très anglophile. Noisy. A la manière de celle dispensée par My Bloody Valentine, Slowdive ou Chapterhouse. Pour "Her highness", la formation n'a pas changé de fusil d'épaule. Simplement, son expression est devenue plus raffinée, plus sophistiquée. Ce qui peut paraître surprenant, lorsqu'on connaît la qualité technologique des disques précédents. Mais en plus, l'aspect mélodique a été davantage mis en évidence. A cause de l'écriture plus confessionnelle, plus visionnaire. Davantage concentrée sur les vocaux que se partagent Bill Thompson et Brad Laner sur un tapis de guitares ‘fuzzy’, écorchées, illuminé par le feedback grinçant, gémissant... Une pureté d'expression qui frôle la perfection de l'esthétisme glacé...

 

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The Milk And Honey Band

Round the sun

Apparemment, cet ensemble nous viendrait de Grande Bretagne. C'est ce que nous laisse supposer les notes mentionnées sur la pochette de ce disque. Un album qui réunit des enregistrements réalisés entre 92 et 94, et sur lequel, Terry Bikers (ex-House of Love et aujourd'hui leader le Levitation) est venu, probablement, donner un petit coup de guitare. Sur deux titres. "Another perfect day" et "Light". Le son de sa râpe est tellement caractéristique. Et puis, Robert White, leader et compositeur du groupe, remercie la famille de Levitation... Deux titres, entre parenthèses remarquables, noisy dans le bon sens du terme, comme à la plus belle époque de "Christine"... Imprégné de minimalisme atmosphérique, le reste du CD baigne dans un certain climat cotonneux, velouté. Harmonies vocales cristallines, duveteuses comme chez Crosby Stills and Nash. Claviers obsessionnels à l'instar de Stereolab. Synthétisme glacé définition New Musik. Ether blême aux vertus Pale Saints voire Slowdive. Et même cordes de guitares acoustiques prog rock, comme à la plus belle époque du "Foxtrot" de Genesis. Une œuvre tout en lait et en miel.

 

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Metal Molly

Surgery for Zebra

Issu de Tremelo, pas très loin de la frontière belge, ce trio batave vient d'enregistrer son premier album. Un disque d'excellente facture, mais atteint par le même syndrome de pop baroque que dEUS. Normal, lorsqu'on sait que Staf Verbeek, proche collaborateur du combo anversois, produit cet opus. Baroque, surtout côté vocal. Des harmonies complexes, ondoyantes, sinueuses. Musicalement, ce "Surgery for Zebra" ruisselle d'électricité jaillissante, percutante (Helmet?), circonstanciellement fustigée par des accès de funk punk (Helmet !) et ultimement, pour un "Zebra" de plus de sept minutes, injecté d'intensité crazyhorsienne...

 

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