Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Les échos intergalactiques de Mr. Bison…

Le cinquième opus de Mr. Bison paraîtra ce 16 février. Il s’agit d’un groupe italien dont la musique vous entraîne au cœur d’un voyage prismatique qui explore les notions de liberté et de destin à travers la mythologie nordique et tisse une tapisserie sonore…

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Chroniques

The Black Angels

Wilderness of mirrors

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Le précédent opus de The Black Angels, « Death song », remonte à 2017. Depuis, le line up du band a subi de profondes modifications, puisque Kyle Hunt et Nate Ryan ont cédé leur place au multi-instrumentiste Rami Verdooren et au sixcordiste Jake Garcia. Le quintet est, bien entendu, toujours drivé par le chanteur/bassiste/organiste Alex Maas et compte toujours en ses rangs la drummeuse Stephanie Bailey ainsi que le guitariste Christian Bland.  

Produit par John Agnello, « Wilderness of mirrors » constitue le 6ème elpee de cette formation texane (Austin) dont le patronyme été emprunté au titre « The Black Angel's Death Song » du Velvet Underground. Pourtant, la musique émarge surtout au psychédélisme. Et tout au long de « Wilderness of mirrors », elle emprunte au Floyd de Syd Barrett, à Love, aux Beatles circa « Tomorrow never knows » et au 13th Floor Elevators. Sur l’excellent « The river », le groupe évoque spécifiquement ces références. Et le rythme lancinant du titre maître ainsi que la voix flottante de Maas s’inspirent manifestement des premiers elpees du Pink Floyd. « 100 flowers of Paracusia » nous replonge dans la Californie des Byrds et de Jefferson Airplane. Un psychédélisme West Coast qui alimente « Vermillion eyes », une plage rognée par un clavier vintage et qu’imprime un tempo syncopé. « A walk on the outside » adresse un clin d’œil au band de feu Roky Erickson. « History of the future » libère des décharges électriques rampantes. Caractérisé par son drumming martelé, « El jardin » s’autorise des giclées de guitares joyeusement discordantes. Et elles passent au fuzz sur l’intense « La Pared (Govt. Wall Blues) », une piste au cours de laquelle des cloches d’église sont invitées. Plus enlevé, « Empire falling » est aussi pugnace qu’emballant. Enfin, « White a trace » est canalisé par une section rythmique lancinante, alors qu’en début de parcours le cri d’un guerrier indien nous avertit peut-être qu’il vient de déterrer la hache de guerre. Des sonorités d’orgue lointaines voilent le presque acoustique « Here & now ». Elles deviennent sibyllines et ténébreuses sur « Suffocation », le morceau qui clôt ce superbe album, dont les lyrics continuent de traiter des rapports entre les êtres humains, l’individu et la société…

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Black Lips

Apocalypse love

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Fondé en 1999, Black Lips est originaire d’Atlanta, en Géorgie. « Apocalypse love » constitue son 10ème album et fait suite à « Sing in a world that’s falling apart », un elpee sculpté dans la country et le country/punk.

Nouveau changement de style et radical cette fois, puisque la formation américaine a décidé d’en revenir à une forme musicale plus sauvage. En fait, à chaque LP, elle explore de nouveaux horizons sonores. Mais sur ce nouvel opus, l’exploration est particulièrement ample.

Libérant un groove hypnotique, « No rave » est hanté par des chœurs falsetto tourmentés. Sinistrement entraînant, l’hymnique « Love has won » lorgne vers Beechwood. Country, « Stolen valor » aurait pu figurer sur le long playing précédent. Une ligne de guitare surf trace le nonchalant et crépusculaire « Lost angel », dans l’esprit des Cramps. Une guitare surf qu’on retrouve sur le titre maître, une ballade country mid tempo.  « Whips of holly » macère dans une forme d’exotisme tordu. « Among the dunes » marche sur les traces de Rocket from the Crypt. Entre tex mex et western spaghetti, « Tongue tied » est traversé de cuivres mariachi. Ballade folk enlevée, « Antiaris toxicaria » trahit un refrain à la Violent Femmes. Et enfin, les interventions de la saxophoniste Zumi Rosow décollent sur le blues glauque « Cryin’ on a plane » (Royal Trux ?), deviennent spectrales sur « Sharing my cream », une compo déchirée entre disco et rap old school et enfin entraînent « The concubine », dans la cacophonie, en fin de parcours. C’est également la piste qui clôt l’album.

L’excentricité dans toute sa splendeur !

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Louise Attaque

Planète terre

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Pour fêter son 25ème anniversaire, Louise Attaque a décidé d’enregistrer un cinquième opus. Le drummer, Alexandre Marrgraff n’est plus de la partie, mais Gaëtan Roussel, Robin Feix et Arnaud Samuel sont toujours bien d’attaque. C’est d’ailleurs au sein du studio de ce dernier, à Arles, que les sessions se sont déroulées, des sessions auxquelles ont participé plusieurs musicos, invités pour la circonstance.

Le parcours de Louise Attaque est plutôt singulier, puisqu’il est entrecoupé de longues pauses, au cours desquelles, les musiciens ont développé différents projets (Tarmac, Ali Dragon, etc., sans oublier la carrière solo de Roussel).

Six ans après avoir publié « Anomalie », Louise Attaque nous propose donc « Planète Terre », un elpee qui ne traite pas du dérèglement climatique ou d’écologie, comme le titre pourrait le laisser supposer, mais s’interroge sur le monde en espérant un avenir moins sombre… On y parle aussi de nos doutes, d’amour, de tendresse, mais également d’individualisme et du manque d’empathie (« Pas se voir »), de transsexualité (« Mon cher »), de la peur de l’engagement (« La frousse ») ou encore du désir de mordre dans la vie (« Nous on veut vivre nous »).

Côté compos, on retrouve la poésie de Gaëtan Roussel et les envolées lyriques dispensées en contrepoint par Arnaud Samuel, au violon.

L’elpee démarre en trombe. Traversé par des accords de piano jazzyfiants, « Sortir de l’ordinaire » bat comme un cœur. « Réglages d’origine » est dynamisé par des percus latino. Mais à partir du quatrième titre, l’expression sonore oscille entre morceaux plus acoustiques ou alors surchargés d’arrangements. A tel point qu’on a parfois l’impression d’être en présence d’une fanfare. La fin de l’opus retrouve des couleurs et notamment grâce à deux plages enchaînées, « Lumière du soir » et « Lumière du jour », illuminées d’orchestrations symphoniques ; la première nous replongeant, en quelque sorte, dans l’univers du ‘Grand Meaulnes’ d’Alain-Fournier.

A partir de mars 2023, Louise Attaque va entamer une tournée des ‘Zéniths’, en France, périple qui passera quand même via la Belgique, et par Forest National, le 22 mars, très exactement…

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Quintana Dead Blues Experience

One of us

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Ce Bordelais a commencé la musique à l’âge de 7 ans. Des études classiques qui le conduisent à jouer de la flûte traversière. Mais à 18 ans, il tourne le dos à cet enseignement pour se consacrer à la basse. Il va ainsi sévir dans une bonne dizaine de projets différents, au cours desquels il chantera même en espagnol, et passera de la quatre à la six cordes, acoustique ou électrique, avant d’opter pour une aventure en duo qu’il baptise le Quintana Dead Blues Experience. Mais en 2017, il décide de continuer l’aventure en solitaire. Armé de sa gratte et s’appuyant sur un vieux séquenceur, en l’occurrence une GrooveBox Roland MC909.

« One of us » constitue le second elpee du Quintana Dead Blues Experience, un opus qui fait suite à « Older », paru en 2019.

Découpé en 10 plages, cet LP fait la part belle au blues, mais un blues contemporain, qui se nourrit de rock intense et sauvage, un peu dans l’esprit des Kills, des Black Keys originels voire du Jon Spencer Blues Explosion (NDR : ce explique, sans doute, le choix du patronyme). La voix de Piero Quintana est bien timbrée et elle emprunte parfois des inflexions à Dave Gahan (Depeche Mode) ou à Peter Murphy (Bauhaus).

Les arrangements sont soignés. L’électronique est judicieusement intégrée. Certaines compos sont infiltrées d’accès de Farfisa. Il y a même des chœurs sur « So hard to say ». Quintana s’est proclamé ‘One man rock’n’roll electro heavy blues’. C’est une carte de visite qui tient la route…

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François Merlin

Les Magnifiques

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Peu de renseignements au sujet de cet artiste qui serait originaire de la région de Montreuil, près de Paris, en France Après avoir écouté ce vinyle, on a la conviction d’être en présence de musique qui pourrait aisément servir de B.O. pour films. Pas étonnant, puisque l’artiste a intitulé cet elpee « Les Magnifiques », en référence au long métrage réalisé par Philippe de Broca et sorti en 1973, dans lequel Jean-Paul Belmondo incarnait un écrivain, François Merlin en l’occurrence, qui s’identifiait au personnage central et rocambolesque de ses romans : un agent secret idéal.

Si les huit pistes instrumentales et atmosphériques de cet opus se distinguent par des variations multiformes nées de la rencontre entre musique classique, prog et post rock, certaines d’entre elles semblent s’inspirer du « Atom Heart Mother » de Pink Floyd, et notamment le début de « Magnifique V [L'usine sur la digue] », « Magnifique VI [Radio à l'opéra] » ainsi que « Magnifique IV [Callas à la mer] », rehaussées par les vocalises d’une soprano.

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Mercelis

White Flemish Trash

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En 1992, Jef Mercelis atteignait la finale du ‘Humo’s Rock Rally’ en compagnie de dEUS et d’un ancêtre de ce qui deviendra par la suite Novastar… une sacrée cuvée !

Quatre ans plus tard, pas pressé pour un sou, il publiait un premier album puis un second en 2005… avant de s’imposer un silence radio de plus de 16 ans !

Il est enfin de retour en gravant « White Flemish Trash », un elpee pour lequel il a reçu le concours de PaTricky Clauwaert (Francoiz Breut) et Teuk Henri (Sharko). Un opus au cours duquel on retrouve les sonorités chères à dEUS ou au Zita Swoon de l’époque. Le tout pimenté d’une jolie pointe désabusée que n’aurait pas reniée Admiral Freebee…

Une musique un brin surannée mais diablement séduisante…

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Disassembler

A wave from a shore

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« A Wave from a Shore » constitue le premier album de Disassembler, un duo éphémère réunissant Christophe Royal King (This Will Destroy You) et le violoncelliste/compositeur Christopher Tignor, un elpee paru sur le label Western Vinyl (Rob Burger, Balmorhea, Kaitlyn Aurelia Smith, …)

Enregistrées entre New York et Los Angeles, les sept pistes de cet LP ont pris forme au fil de l’envoi de fichiers audio entre les deux artistes. Une œuvre dont les plages oscillent entre 5 et 8 minutes. Au sein de ce paysage sonore, Christopher Royal King échafaude ses nappes sonores tandis que Tignor les enrichit de ses interventions au violoncelle. Amples et atmosphériques, parfois hypnotiques, ces compos pourraient parfaitement servir de B.O. à des documentaires consacrés aux fonds marins océaniques ou alors de musique propice à la méditation.

Dès « In Devotion », morceau qui ouvre le long playing, on vogue sur des eaux limpides plutôt que tempétueuses. Et cette sensation de quiétude serait très susceptible de nous plonger en état de léthargie… D’ailleurs, après avoir écouté cet « Impossible Color », on se réveille groggy, comme si ce voyage avait duré une éternité…

 

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Wet Satin

Wet Satin

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Après la dissolution de Lumerians, Jason Miller et Marc Melzer ont fondé Wet Satin, un duo qui pratique ce que certains médias ont déjà qualifié d’afro-kraut. Si l’expression sonore s’inspire bien du krautrock (NDR : pas celui tramé sur les guitares et le tempo motorik, mais bien le plus cosmique, inspiré des claviers et des synthés, pratiqué au cours des seventies par Tangerine Dream, Klaus Schulze et Ash Ra Tempel). Et le tout est épicé de rythmes latino comme la cumbia, chicha, bossa nova, mais également le tropical funk.

Hormis la ligne de basse groovy, ronde et omniprésente, la présence d’une guitare sur « Colored tongues » et les percus organiques, l’expression sonore est dominée par les claviers, tant analogiques que modulaires. Même les sonorités de xylophone et de harpe (« Erte Ale ») sont reproduites par des synthés. L’opus recèle 9 plages instrumentales et une piste sur laquelle on entend une voix déclamatoire (« Brandy Stains »).

Caractérisé par son motif de basse en boucle, « Fonziedance4U2 » s’aventure dans le dub alors que les miaulements synthétiques de « Diamond nectar » rappellent le « Don’t you want me baby » de Human League…

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Indurain

Vacances à la mer (single + clip)

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Indurain nous livre un très beau titre et un magnifique clip pour cette fin d’année 2022.

Le texte projette des images savoureuses qui nous permettent de voyager en leur compagnie de manière sensorielle, en road trip amoureux, de Deauville aux calanques de la Côte d’Azur.

Ce côté épuré du morceau, joué en picking sur la guitare et la basse est enrichi par les voix en chœur de Marius Zimmermann et Sylvain Sangiorgio.

Réalisé et tourné à Genève par Malachie Kohan (Monokrome Films), le clip dans lequel jouent des acteurs non professionnels, est un petit bijou.

Les images sont belles, le scénario travaillé et les acteurs nous permettent de vivre des émotions authentiques.

On suit un jeune couple qui vit une idylle et on comprend qu’ils se sont éloignés, vivent une solitude pour se retrouver plus tard. Se remettent-il ensemble ? Restent-ils de bons amis ? Il faudra le demander aux deux artistes que l’on retrouve dans différents rôles tout au long du vidéoclip.

Le titre figure sur l’album éponyme « Vacances à la mer » en écoute sur le Bandcamp de la formation (à retrouver sur la page ‘Artistes’, en cliquant sur Indurain dans le cadre ‘Informations complémentaires’, ci-dessous) et le clip est à découvrir .

Méthode chanson

 

 

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Pinegrove

11:11

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Il y a plus de 10 ans qu’Evan Hall et Zach Levine traînent leurs guêtres sur les chemins tortueux de l’americana indie et de la country alternative avec succès et un talent rarement démenti. Le groupe issu du New-Jersey a toutefois connu un certain coup de mou à l’issue d’accusations de coercition sexuelle dont le premier cité a été accusé en 2017 par l’une de ses musiciennes. Après quelques mois de doutes et de remise en question, Pinegrove propose son 5èmeelpee, énigmatiquement intitulé « 11:11 », un opus toujours centré sur la voix écorchée d’Evan Hall. Depuis MontClair, le son de l’Amérique profonde est revisité et musclé par des guitares amplifiées (« So What ») et un discours très pessimiste quant aux changements climatiques (« Don’t Look Up », « Respirate »).

Un album sans véritable surprise (NDR : est-ce réellement toujours indispensable ?) mais diablement réconfortant et mélancolique pour tout ‘Pinenuts’ (= les fans de Pinegrove) qui se respecte !

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