Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Manu Chao - Bau-huis
Chroniques

Japanese Breakfast

Jubilee

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Particulièrement réussis, les deux premiers albums de Japanese Breakfast lui avaient permis de se forger un nom dans sphère de l’indie-pop. Deux œuvres dédiées –notamment– à sa maman, décédée. Non seulement Michelle Zauner a décidé de tourner la page, en partageant sa renaissance et sa joie de vivre, mais ce « Jubilee breakfast » devrait lui permettre de rencontrer le grand public, surtout depuis sa nomination aux ‘Grammy Awards’ dans la catégorie ‘meilleur nouvel artiste’ ou encore grâce nombreux tops de fin d’année que l’artiste devrait truster.

Hormis les plages plus atmosphériques et langoureuses comme « Posing in Bondage » et un « Slide Tackle », enrichi par une superbe intervention au saxophone, la dream pop a ainsi cédé le relais à une musique plus directe et entraînante. Les orchestrations sont plus riches. Et caractérisé par ses couches de cuivres et de cordes, « Paprika » en est certainement une des plus belles démonstrations. Michelle Zauner s’autorise même une incursion dans la pop 80’s sur « Be sweet », un morceau kitsch souligné de claviers vintage et dynamisé par une sa basse caoutchouteuse. Enfin, les sonorités distordues qui entretiennent « Sit » lorgnent vers le shoegaze.

Bref, ce troisième essai de Michelle Zauner est franchement une réussite et confirme son talent de songwritrice à torcher des titres accrocheurs.


 

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Lisa Portelli

Spleen (single)

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De formation classique, Lisa Portelli peut se targuer de disposer d’un palmarès de premières parties d’artistes notoires, tels que Cali, Olivia Ruiz ou Pauline Croze. A 19 ans elle participe au Printemps de Bourges dont elle devient l’une des révélations. En 2007 sort son premier LP. Un éponyme. En 2010, elle remporte le Concours Jeunes Talents de la ville de Paris rapidement suivi par son deuxième elpee, “Le régal” (2011). Le suivant, “La Nébuleuse” (2017) coréalisé avec Andoni Iturrioz, était jusqu’à ce jour son dernier projet en date.

Lisa Portelli, publiera son quatrième long playing en avril 2022, un disque coproduit par Guillaume Jaoul (Jaune, Rover, Forever Pavot).

Pour l’élaboration de cet opus, Lisa a troqué ses disques de chevet pour des recueils de poésies. Une autre façon de s’enivrer de mots ‘à sa guise’.

En outre, le côté rock de ses trois précédents albums a cédé le relais à un son graveleux aux accents électrorock, presque trip hop, dans l’esprit de Portishead. Pour notre plus grand bonheur.

Le single « Spleen », une pépite de cette fin d’année 2021, annonce la venue de son prochain elpee, « L’innocence ».

Espérons que celui-ci tienne la promesse que ce titre annonce.

Sa voix est claire et envoûtante. L’arrangement est recherché : des backing vocaux sporadiques en écho, des bruits électroniques, une guitare en distorsion, des baguettes qui cognent les mécaniques, un corbeau, quelques notes de piano. Il y a des envolées de bruits de manière acousmatique en fin de morceau qui nous plongent encore davantage dans son univers.

On tombe sous le charme de cette ambiance paradoxalement dépouillée mais travaillée.

Elle apparait dans son clip (à découvrir ici)

qu’elle a écrit et réalisé elle-même. La vidéo est à l’image du son, d’apparence simple mais efficace. On est happé par l’atmosphère en noir et blanc. Un clair-obscur grinçant et saccadé qui évoque les bandes annonces de la société de production de film, ‘Bad Robot.’

Les paroles sensibles, romantiques et poétiques, décrivent la séparation de deux êtres qui seront peut-être amenés à se retrouver. Pour le meilleur ou pour le pire…

Méthode Chanson


 

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Acid Dead

Take it from the dead

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Apparemment, Acid Dead est issu de New-York ; un groupe fondé en 2014. Un trio qui réunit un drummer et deux chanteurs/guitaristes. Ces deux derniers fabriquent leurs propres guitares. Pas de bassiste, parce que le band estime ne jamais en avoir trouvé un qui colle à sa musique. 

« Take it from the dead » constitue son second opus, et il fait suite à un éponyme paru en 2018. L’opus s’ouvre par « Searchin’ », une plage sont la mélodie nonchalante baigne au sein d’un univers sonore proche de celui du « Darklands » de Jesus & Mary Chain ; à moins que ce ne soit celui de Galaxie 500. En général, les compos macèrent d’ailleurs dans une forme de noisy/psyché/shoegaze. A l’instar de « RC Driver », « She only eats organic », « 2 face » et du morceau final, « Djembe ». D’une durée de plus de 7’, il s’ouvre sur un mid tempo plus ou moins paisible avant de libérer des pics d’intensité électrique exaltants. Excellent ! 

Et si « Good time » nous réserve des sonorités de guitares carillonnantes, réminiscentes des Beatles, « Smile you’re on camera » se révèle plus noisy encore, mais dans l’esprit du « Daydream nation » de Sonic Youth.

Un bémol quand même, cette voix constamment sous reverb, probablement sous phaser, et sans grande nuances.

Hormis cette remarque, cet elpee devrait ravir les aficionados du style.


 

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Cult of Dom Keller

They carried the dead in a U.F.O.

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« They carried the dead in a U.F.O. » constitue le cinquième elpee de Cult of Dom Keller, un quatuor britannique drivé par Ryan Delgaudio. Fondé en 2007, le groupe pratique une forme de psyché-noise-indus plutôt expérimentale. Angoissante, obsédante, menaçante, glauque, sombre, sinistre même parfois. Les musicos se servent d’instruments analogiques (basse, guitare, claviers vintage, drums), mais également de boucles et d’arrangements électroniques. Le tout est traversé de spoken word, de gémissements, de slogans, de vocaux éthérés ou caverneux. Et cette expression sonore colle finalement bien au thème développé par les textes, qui traitent de la peur de la mort et d’une volonté de la surmonter.

Si vous cherchez des références, elles sont peut-être à chercher du côté de Test Dept, Acid Mother Temple et Spacemen 3. Mais difficile vraiment de les déterminer. Sauf peut-être pour le dernier morceau, « The last king of hell », au cours duquel la guitare est plus présente et la construction en crescendo calquée sur celle de la dernière formation citée. C’est d’ailleurs le meilleur titre de l’opus.


 

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Mind Monogram

Am in the PM

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Depuis 2014, à Los Angeles, Edgar A. Ruiz dirige son projet Mind Monogram en compagnie du guitariste Christian Caro, du bassiste Billy Azurdia et du batteur Bryan Mejia. Malgré l’horrible artwork de sa pochette, cet opus ne manque ni d’allure ni de charme. Il baigne dans une forme d’indie pop psyché aux relents 60’s particulièrement prononcés. Mais il se limite à 8 morceaux en seulement 20 petites minutes…

Une constante quand même : une finesse dans l’écriture abordée dans l’esprit de l’excellent Allah-Las et dans un climat de douceur réminiscent de Grizzly Bear (« Real Slow »).

Encore une fois, dommage que l’enveloppe ne corresponde pas à un contenu aussi lumineux…


 

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Orelsan

Civilisation

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Trois ans après la sortie tonitruante de son elpee « La fête est finie », Orelsan nous propose deux beaux projets en cette fin d'année 2021. D'abord sa série documentaire, en octobre, ensuite son nouvel opus intitulé « Civilisation », en novembre. Et ce timing a du sens ; et pour cause, il s’agit de deux essais à parcourir comme une œuvre unique en deux parties. En immersion dans les images filmées par son frère, on a la sensation de le côtoyer pendant les 6 épisodes de la série, comme si nous plongions dans un album de photos de famille. Et maintenant, après avoir écouté ce disque, on le quitte comme on sort d’une salle de cinéma. Et son dernier LP est un film fort ! Il suscite autant l’envie de danser et de chanter que de débriefer l'histoire qu'il raconte ou de revenir sur ses différentes punchlines.

À travers les 15 titres de son long playing, Orelsan dépeint une photographie actuelle du monde qui nous entoure. Comme on écrirait une carte postale, il raconte ce qu'il voit. Des faits relatés les uns à la suite des autres, sobrement décrits, qui laissent le loisir à l'auditeur d'entendre le cynisme du rappeur, de deviner ce qui lui pose sans doute question et d'y mettre nos propres réflexions. Effectivement, comme il le dit lui-même dans l'introduction de « Casseurs Flowters Infinity » auquel participe Gringe, il ne parle que de sa meuf et de la société dans cet album ! D'ailleurs, ce titre est vraiment rafraîchissant. On sourit et on entonne avec eux, presque bêtement, ‘bimbadaboum’, pendant le refrain. Et alors qu'on l'écoute nostalgiquement des moments qu'on n'a pourtant pas vécus, ce morceau met en lumière cette relation floue qui existe entre le public et l'artiste, mais qu’ils entretiennent.  

Cependant, même si les paroles sont lourdes de sens et que chaque mot pèse, Orelsan enchaîne très justement les plages ; tantôt les instrus sont douces et brumeuses, tantôt les ambiances groovy, voire funk vous incitent à remuer…

L'histoire commence par « Shonen » sur lequel sa voix est presque tremblotante. Tout au long de « La quête », il rappe avec cette nonchalance qui le caractérise en avouant qu'il a perdu foi en l'univers. Il se livre aussi à travers ces mots : ‘Les choses que j'ose dire à personne sont celles qui remplissent les salles’, une phrase qui illustre à quel point l'intime est ‘politique’. Et puis après s’être levé pour « Du propre » et « Bébéboa », on a envie de danser encore et encore. Pourtant les paroles ne sont pas anodines. Au contraire. Et c'est sans doute sous cette approche que son talent s'exprime le mieux. Interpeller avec légèreté. Les morceaux aux paroles criantes de vérité continuent de s'enchaîner, et les instrumentales de Skread sont toujours incroyables. Et puis bien sûr, on ne peut pas passer à côté de « Dernier verre » en feat avec The Neptunes. Enfin, le rappeur clôture par le titre maître où les paroles rejoignent celles du premier morceau. Et finalement, il y a peut-être un peu de soulagement que ce soit terminé... Aurait-il mis le doigt sur ‘du trop vrai’ ? Peut-être ! En tout cas, la boucle est bouclée, de shonen à civilisation, d'Aurélien à la société, on imagine le générique du film défiler. Alors au-delà d'aimer ou non l'artiste et son album, le projet d'Orelsan est une œuvre qui ne peut se résumer en quelques lignes d'une chronique : on aurait envie d'en faire l'objet d'une discussion podcast –ce qu'il accomplit presque lui-même sur « Manifeste »– afin de décrypter toutes les références glissées tout le long du projet ou pour relever la présence de la thématique de l'alcool qui s'est immiscée vicieusement dans de nombreux titres. En tout cas, on a envie de partager l’espoir de l’artiste : si on est ensemble, on peut créer un nouveau monde ! « Civilisation » appartient déjà à ces œuvres qu'on écoute encore et encore. Juste parce qu'elle est joyeusement fascinante et tristement sublime…


 

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Rose City Band

Earth Trip

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Outre ses dérives psyché chez Wooden Shjips ou Moon Duo, Ripley Johnson s’autorise des aventures folk au sein de son projet solo, Rose City Band. Un retour à l’essentiel peut être dû à la crise de la Covid.

Son second album, « Earth Trip », révèle ses envies opiacées. Il a ainsi déclaré : ‘J’essayais de capturer ce que l’on ressent lorsque l’on prend des drogues psychédéliques et qu’elles commencent juste à monter ; les objets commencent à bourdonner à la limite de votre champ de vision, vous commencez à voir de légères traînées, peut-être même que la nature du son change subtilement. Mais vous n’êtes pas encore complètement parti’. Hormis ces observations très particulières, le climat s’avère très roots et bluegrass, la présence d’une steel guitare accentuant cette impression. Cependant, cet americana est tellement bien ficelé qu’il devient rapidement irrésistible ! Un véritable plaisir laidback !


 

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Mac McCaughan

The sound of yourself

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Avant d’entamer une carrière en solitaire, Mac McCaughan a sévi comme chanteur/guitariste au sein du groupe américain Superchunk. Mais il est également membre fondateur du mythique label Merge (Arcade Fire, Spoon, Destroyer, …), écurie qu’il avait lancée en 1989, pour servir d’abord de tremplin à son band.

Ce n’est qu’en 2015 qu’il grave son premier elpee solo, « Non-Believers » ; et après deux singles, il enregistre deux disques en compagnie de la harpiste Mary Lattimore. D’abord un Ep (« New rain duets ») en 2019, puis un album (« AVL »), en 2019. « The sound of yourself » ne constitue donc que son deuxième opus individuel.

Soutenue par des claviers omniprésents, la musique de cet LP navigue quelque part entre electronica, dream-pop et rock. Une œuvre partagée entre morceaux instrumentaux propices à la méditation et plages aux mélodies langoureuses mais accrocheuses. Après une intro instrumentale tapissée de claviers et infiltrée discrètement de cuivres, McCaughan entre dans le vif du sujet en attaquant « The Sound of Yourself » et « I Hear a Radio », deux plages aux mélodies efficaces que souligne par la voix androgyne de l’Américain.

Si « 36 and Rain » est entièrement interprété au piano, « Burn a Fax » se distingue par une superbe intervention au saxophone.

Pourtant, « The Sound of Yourself » baigne au sein d’une atmosphère glaciale (NDR : elle est même bien de saison !). Même le plus direct « Cicling Around » ne parvient pas à briser la glace.

Après avoir écouté ce long playing, on a l’impression d’être à la fois refroidi mais envoûté. Paradoxal, quand même. En espérant ne pas devoir encore attendre 6 longues années avant de connaître une suite à cet album. En attendant, on restera attentif aux soubresauts de Superchunk…


 

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Juliette Armanet

Brûler le feu

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Alors que le public lambda est sans doute passé à côté du premier elpee de Juliette Armanet, les fans trépignaient d’impatience en attendant la sortie du second. Faut dire que 4 années séparent « Petite amie » de « Brûler le feu ».

Commençons de suite par se démarquer des comparaisons plutôt faciles et lourdes livrées sur la toile. Il n’est pas question ici de rentrer dans cette surenchère de jeux de mots sur le feu, la combustion, sa capacité à ‘enflammer’ la scène et autre métaphores douteuses. On pourrait nous taxer de rabat-joie ou de manquer d'imagination, mais malheureusement un constat s’impose : ce nouvel album ne nous a guère transportés.

Pourtant, le départ avait de quoi rassurer. « Dernier jour du disco » est un titre judicieux. Les vibes rétros pop invitent à danser joyeusement en pantalon à paillettes. On retrouve ses mots d’amour sur « Qu'importe » et « Tu me play ». L’instrumentation est entraînante voire explosive et on se surprend à répéter inlassablement les refrains en boucle. Les sonorités de « Boum boum baby » nous plongent dans le passé, mais la nostalgie n'a pas suffi... Ce titre nous a perdus et la suite n’est pas parvenue à nous rattraper. Les morceaux se ressemblent et se confondent. Les paroles sont parfois creuses. Elles traitent systématiquement de l'amour, sans pour autant apporter ce petit plus susceptible de nous convaincre. On reste coincé à la surface de la recette ‘couplet-refrain-bridge-refrain en boucle et fin’.

Parler de relations amoureuses en se servant de la métaphore d'une écharde dans « Epine » a ravivé l’espoir. Et même réveillé notre intérêt. Mais la piste est finalement restée ‘simple’ (ce qui n'est pas un problème en soi !) et on n’a pas flashé... Dommage ! On avait vraiment très envie d'accrocher !

Heureusement, il reste le timbre aérien, sublime et délicat de sa voix. Et on l’adore !

Juliette Armanet déclare s’être dépassée pour réaliser ce projet. Elle a eu envie d'explorer d'autres univers, de se livrer ; et la vulnérabilité à laquelle elle s'abandonne en nous l'offrant est touchante. De même pour son audace à reprendre ‘Joyeux anniversaire’ » sur « HB2U » ! Alors, si on n’a apprécié que quelques titres sur ce long playing, on ne la lâchera pas autant ! On a même envie de continuer à la suivre... Parce que sa voix céleste a de quoi séduire, et puis elle est capable de se frotter à d'autres styles qui pourraient même nous plaire…


 

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Hiss Golden Messenger

Quietly blowing it

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Il y a près de 15 ans que MC. Taylor promène ses messages, aux quatre coins des Etats-Unis, à travers son projet Hiss Golden Messenger. « Quietly blowing it » constitue son neuvième elpee, un disque qui, à l’instar de sa discographie, perpétue l’héritage de grandes figures de l’americana. Sans jamais connaître un succès de foule, le songwriter est pourtant parvenu à se faire une place au soleil et constitue l’une des valeurs sûres du label Merge.

Vu la pandémie, l’artiste a composé les morceaux, chez lui, à Durham (Caroline du Nord), entre mars et juin 2020. Ils sont ensuite passés par la case studio afin de les étoffer instrumentalement.

Après une première écoute, on se rend compte que MC. Taylor a conservé une même ligne de conduite pour concocter ses chansons. Mais on ne s’en plaindra pas, vu la qualité des compositions. Armé de sa guitare acoustique, il nous livre des folk songs teintées de blues et de country. Le long playing alterne morceaux intimistes et dépouillés, à l’instar de « Way Back in the Way Back » ou de « Quietly blowing it » et plus électriques comme « Mighty Dollar » et « Hardlytown », mais toujours dans un climat propice à la quiétude.

Suivant sa bonne habitude, Hiss Golden Messenger vient encore d’écrire une belle page du folk américain...


 

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