Surtout, qu'on ne nous demande pas le nom des membres de Schtimm : tout ce qu'on sait, c'est qu'il y a un chanteur et une chanteuse, que leur identité se limite à des initiales (AE, P, B et K) et qu'ils habitent à Trondheim, en Norvège. " Plays Mrakoslav Vragosh " ( ?) est leur deuxième album, enregistré en analogique parce que les membres de Schtimm veulent privilégier la musique sur la technique. A les entendre, ça paraît normal : rien ici de bien électronique ou de tendance, mais du rock sombre et maniéré à la Barry Adamson. Sur " Flowers ", on entend même des cordes baroques, comme si Schtimm avait fui toute modernité pour se réfugier dans une vieille cathédrale. Attention : en Norvège, y a des types qui brûlent les églises. C'est parce qu'ils écoutent (ou jouent) du black metal. L'un d'entre eux, Varg Vikernes (alias Burzum), a même buté son ami Euronymous, de Mayhem, et maintenant il croupit en taule. Il y a quelques semaines, il s'est quand même évadé, mais pas pour longtemps. En Norvège, y a des types pas bien dans leur tête. Les gars de Schtimm, eux, sont bien gentils. Surtout la fille, qui hulule comme une Kate Bush en rut ou fait " pam pam " en claquant des doigts. A part ça, c'est un peu tannant comme musique : y a du synthé bien pépère, du xylophone tout mimi et même de l’ukulélé ! Dommage : avec un titre d'album pareil, ils auraient pu faire du black metal, comme leurs amis pyromanes. C'est plus drôôôle : ça se termine toujours mal, avec de gros chevelus l'air méchant qui s'entre-tuent en écoutant Emperor. Ouaiiiis, trop cooool.