Gui Boratto est un artiste brésilien, né en 1974. Ce dernier bénéficie d’une carrière plutôt originale puisqu’en effet, il est à la base étudiant en architecture. Toutefois, atteint du virus de la musique, il se décide, après avoir travaillé pour les autres, à composer ses propres morceaux, à partir de 2004.
En 2007, il rencontre le succès, en publiant « Chronophobia », un premier album stimulant, même si assez sombre. S’en suivra, deux années plus tard, « Take my breath away », plutôt orienté ‘pop’. Son troisième opus, à présent disponible, est sobrement intitulé « III ».
Suivant l’adage : ‘On ne change pas une équipe qui gagne’, gagez que les amateurs de la musique du Brésilien reconnaitront immédiatement ‘le son Gui Boratto’, à savoir une techno minimale galvanisée par une basse profonde, et caractérisée par une montée en rythme progressive.
Toutefois, di « The Drill » séduit tout particulièrement, il faut admettre que ce seul morceau ne suffit malheureusement pas pour convaincre de la qualité générale de « III », qui reste somme toute assez moyenne, tant les musiques paraissent redondantes entre elles.
De même, un des reproches essentiels qui peut être fait à Gui Boratto, est d’avoir beaucoup (trop) assaini le son de son album. En effet, le mixage plutôt maladroit donne à l’ensemble des 12 tracks un aspect plat, comme ‘écrasé’.
Si le style inimitable du Brésilien est présent, l’absence de prise de risque frappe singulièrement tout au long de cet elpee. Et faute de ce petit grain de folie, l’opus se révèle plutôt quelconque, laissant une impression mitigée.
On reste donc clairement sur sa faim, et on aurait préféré que l’auteur retourne à ses premières amours, et notamment qu’il adopte à nouveau le tempo effréné du premier long playing…