Cyber-homme à tout faire, le plus Liégeois des sujets de Sa Majesté Elisabeth, Brian Carney, alias Android 80, continue de sonder les sonorités eighties, tel un pionnier de l’histoire de la musique propulsé dans une capsule capable de voyager dans le futur.
Malgré des claviers vintage, les compositions de ce pur produit de l’ère disco-wave sonnent terriblement modernes. Elles sont même savamment équilibrées, à mille lieues de tout passéisme élitiste.
Mélodies imparables et textes cyniques qui font mouche, parsèment cet elpee de bout en bout.
Sortant de sa boîte à rythmes comme un diable robotisé, Android 80 remue les fessiers les plus rouillés et inflige un sérieux coup de jeune à la vielle garde sur le retour (Human League en tête).
Chanteur des défunts UFO Goes UFA et claviériste au sein de Phantom Feat. Lio, l’ami Brian nous offre ici une relecture moderne d’un passé que nous chérissons tous d’une manière ou d’une autre, que l’on soit fan de Kraftwerk, Depeche Mode ou de Jean Michel Jarre (et j’aime beaucoup l’improbabilité de cette référence).
Un album ‘boule à facettes’ hautement jouissif, et iconoclaste à souhait.
Second degré et (im)pertinence se disputent la part belle sur cette galette digitale calibrée pour devenir un must des années à venir et servir de référence à des générations et des générations à venir.