Vous ne connaissez pas Manu Larrouy ? Mais si bien sûr ! On parie ?
« Un mec à la coule », un tube qui a déferlé sur les ondes pendant l’été 2009, c’est lui le responsable !
‘Politiquement incorrect’, ce jeune Parisien d’adoption, né à Toulouse il y a déjà 37 ans a mis du temps à se faire une place au soleil. C’est Diam’s qui lui met le pied à l’étrier en lui ouvrant les portes chez Universal. Il enregistre son premier album au Fish Market à Londres, en compagnie de Mike Prince Fatty’ Pelanconi, alors réalisateur de Lily Allen, Graham Coxon et Manu Chao. Il entame sa tournée et partage des scènes en compagnie de M, Anaïs, Thomas Dutronc, Daniel Darc, Tryo ou Marc Lavoine...
Sa petite carrière débutée il y a seulement 5 ans, Manu opte déjà pour un grand changement. Délaissant le style ‘rentre dedans’ d’« Un mec à la coule », il opte pour un tout autre genre.
Délocalisé dans la capitale, c’est la chanson d’amour qui sera le fil conducteur de son second elpee. Dur, dur, comme choix, un peu à contre-courant de nos jours… Et pourtant, délaissant les rythmes jamaïcains pour un univers plus électro-pop/french touch, notre homme, dont l’expression sonore campe un croisement parfait entre Daho et Chamfort, fait le bon choix.
Bien secondé par l’ancien guitariste et songwriter orfèvre des Innocents, Jean-Christophe Urbain, et l’ingénieur du son Jean-Paul Gonnod (Phoenix, Cassius…), Manu délivre 11 plages de toute bonne facture. A l’aide de textes savoureux, frivoles, émotifs, mélancoliques, Manu nous balade dans les chemins parfois tortueux de l’amour. Ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines. Les poussant parfois jusqu’à l’extrême limite, comme la séparation, difficile et triste à vivre…
Musicalement, dès l’entame de « Toi sans moi », titre inaugural, on (re)plonge dans des sonorités synthétiques des eighties. Larrouy fait renaître des souvenirs, références à des artistes à la carrière éphémère et aujourd’hui oubliés.
En se servant de mots simples mais superbement utilisés et des musiques aux accents électro-rétro qui accrochent directement les tympans, Manu Larrouy réussit un pari audacieux.
Drôle, émouvant, entraînant, loin d’être idiot ou niais, cet album de chanson française marche à contre-courant de son époque, mais devrait accomplir son petit bonhomme de chemin, j’en suis presque sûr !