Déjà le deuxième album pour les Limbourgeois de Fence ; et toujours cette sensation d'avoir déjà entendu cette musique quelque part, près de San Francisco, au milieu des années nonante, jouée par un groupe dont le leader s'appelait Stephen Malkmus. Les mélodies, la voix parfois en décalage (ou même quasiment fausse), l'impression de désaccord(s), mais aussi la sympathie, la spontanéité font de Fence une sorte de Pavement belge (sans oublier, du côté francophone, Austin Lace) ; ce qui, comme comparaison, n'est finalement pas désagréable (imaginez vous lancé dans une carrière musicale et vous voir comparé, par exemple, à Milli Vanilli…). Avec un nouveau batteur (Samuel) et cet album tout frais, Fence devrait donc se faire facilement une place dans le paysage rock de notre plat pays (puisque pour l'instant, leur renommée reste confinée au Nord). Surtout qu'avec des compos comme " Bastard ", le groupe ose s'affranchir de ses influences pop-indie (j'ai oublié de mentionner Weezer) pour lorgner du côté de la country (un peu comme Chitlin' Fooks, le groupe de Pascal Dewez (Metal Molly) et Carol Van Dyk (Bettie Serveert)). Et puis il ne faut pas oublier les quelques hits en puissance que sont par exemple " 3 Floors Down " et " Witty Boy ", parfaits pour un début de festival, le bob sur la tête et les pieds en éventail…