Le troisième album de ce duo briton, à qui l'on doit déjà quelques perles house, est décevant. D'abord parce que Tom Findlay et Andy Cato ont tenté de se départir de l'étiquette baléaric qui leur collait à la peau en proposant des morceaux plus downtempo (mais n'est pas 4 Hero qui veut). Ensuite parce que les morceaux qui justement leur ressemblent, sont moins bons qu'avant : le premier single, " Superstylin' ", s'emmêle ainsi les pinceaux dans un ragga- 2 step un peu lourdingue, tandis que des titres comme " Healing " hésitent entre la furie du dance-floor et le repos du chill out. Seuls quelques titres nous rappellent leurs débuts alors prometteurs, comme " My Friend ", comptine soul-électro tout en finesse où la voix radieuse de Celetia Martin fait des miracles, ou encore " Little By Little ", mariage réussi du groove de Spearhead et du spleen de, au hasard, Zero 7. En fait, ces titres appartiennent à la première partie du CD, qui se gâte surtout par la suite, avec comme seul phare dans ce brouillard le dernier morceau, " Join Hands ", au cours duquel Tim Hutton chante avec une rare élégance. " I see you baby, shaking that ass ", nous disaient-ils il y a deux ans… Mais depuis, Groove Armada a pris du bide et ça s'entend.