Du ‘russian jazz/indie’, c’est ce qui m’était annoncé, lorsque j’ai accepté de chroniquer cet opus.
Tanya Balakyrska est originaire de Kramatorsk, en Ukraine, mais réside à Dubna (NDR : c’est à 125 kilomètres, au Nord de Moscou). Elle jouit d’une certaine notoriété comme journaliste et bosse comme éditorialiste chez jazz.ru.
Après avoir participé à différents projets (NDR : notamment Fan et le trio Yekaterinburg Free-Spoken Band), elle décide de se lancer dans une aventure solo.
Dès les premières notes de « New Horizon », le ton est donné : la musique sera dominée par le jazz. Mais un jazz bien contemporain. Les interventions à la basse et les percus alimentent tout particulièrement ces pulsations rythmiques swinguantes. Une expression sonore sur laquelle vient se poser la voix de Tanya, dont le timbre peut rappeler Sade.
Si « Auburn-haired maiden » lorgne vers la lounge, et pourrait aisément sonoriser un resto branché, « Thank you god » épouse un format plus pop.
Pourtant, si les lyrics sont empreints de poésie, textes pour lesquels elle a reçu le concours de la Canadienne Sienna Dahlen, je ne retrouve pas chez Tanya Balakyrska les sonorités bien spécifiques des pays de l’Est. Et c’est cette identité propre qui manque à cet album qui devrait cependant plaire aux aficionados de Morcheeba voire de Devotchka.