L'électro allemande n'est plus à présenter : depuis Kraftwerk, Can et Amon Düül II, les Teutons ont su prouver qu'ils savaient manier un sampler et un séquenceur mieux que quiconque; et ce ne sont pas Gonzales, Tarwater ou Mouse on Mars, leurs dignes descendants, qui vous prouveront le contraire. Néanmoins, Plexiq préfère éviter toute étiquette et refuse d'être assimilé au côté élitiste de certains de leurs confrères et compatriotes. Ainsi, à tous ceux qui voudraient par exemple les mettre dans le même sac que Notwist, les membres de Plexiq répondent qu'ils " n'appartiennent pas à cette faction de groupes rock semi-conventionnels qui saupoudrent leurs morceaux d'un peu d'électro pour être dans leur temps ". Voilà qui est dit sans détours… Malheureusement pour Plexiq, et avec tout notre respect, il ne s'agit pas, dans le cas d'un groupe comme Notwist par exemple, de retournement de veste, mais d'évolution sincère et significative. Des musiciens comme les frères Acher (Notwist, Lali Puna,…), comme Markus Popp (Oval) ou Alec Empire proposent sans doute une musique à certains égards élitiste, mais en aucun cas insipide, comme peuvent l'être certains titres de cet album. Quelque part entre Ozark Henry et Playground, " 20 000 " mélange le disco et l'electronica ; mais sans cette touche de génie qui ferait de Plexiq un groupe allemand à retenir pour les années à venir.