Si ce quatuor avait été américain, il aurait pu émarger au mouvement ‘riot grrrl’, tant ses affinités avec des artistes ou groupes comme Juliana Hatfield, Veruca Salt, Jale et consorts est frappante. D'abord, parce que le line up est constitué de trois filles et d'un garçon ; et puis surtout, parce que le groupe est responsable d'une musique vivifiante, électrique, post adolescente, héritée en ligne droite des Dinosaur Jr, Sonic Youth, My Bloody Valentine, les Breeders, Throwing Muses et des inévitables Pixies.
Pourtant, cette formation nous vient des Pays-Bas. Et ce " Gold & money " constitue son deuxième album. Un disque qui laisse quand même une place à l'une ou l'autre chanson plus tendre, plus lo fi. Et puis dont les compositions intègrent également des instruments moins conventionnels pour le style en présence, tels que l'orgue, le xylophone ou le violoncelle. Ce qui donne une coloration plus riche aux mélodies flottantes, légèrement psychédéliques, soulignées par la fraîcheur des harmonies vocales féminines. Pourtant, les titres que j'apprécie le plus demeurent, bien sûr, ceux qui ont été découpés dans l'intensité électrique la plus pure, la plus frénétique, capable d'exploser à tout instant. A l'instar de " My finest hour " caractérisé par ses changements de rythmes intempestifs, du menaçant " The party " ou du pixiesque " Choke me ". Un chouette album !