Le Yéti est un animal bizarre. Personne ne l’a jamais réellement bien vu. Néanmoins, on en a immortalisé quelques clichés, extrêmement flous, qui entretiennent malgré tout le mystère. Même Tintin s’y est frotté en son temps… au Tibet.
Ce Yéti-ci est un monstre issu du milieu musical belgo-belge, un monstre à cinq têtes lorsque le Yéti se produit sur scène. Tout comme Thierry De Brouwer (ex Melon Galia), les quatre autres figures sont issues du sérail wallon. Ce grand ours mal léché (!) s’est adjoint les services de Catherine De Basio, Ludovic Bouteligier, Simon Bériaux et François Gustin pour mener à bien son joli projet.
Seul lorsqu’il bosse en studio, afin de réaliser son rêve, il reçoit juste l’aide de Craig Schumacher, au mixage. Le résultat est plus que probant. Douze jolies petites chansons pop sophistiquées au sein desquelles on retrouve « Les danses nocturnes », régulièrement programmé lorsque l’on fait la part belle aux chansons interprétées en français sur les ondes. On rencontre également sur ce très bon elpee quelques plages enthousiastes, intimistes et méticuleusement bien finies, « Je maudis ma nuit » ou « L’animal en moi » frappent directement l’auditeur tant les mélodies et les textes sont remarquablement associés. Même si les lyrics ne volent pas très haut, on s’amuse malgré tout à l’écoute de ce premier projet bien réalisé.
Une jolie petite envolée pour ce Yéti bien de chez nous.