‘Nous avons été très heureux de nous retrouver sur scène après quinze ans de séparation’, éclarait le batteur Marc Isaye à l'issue du concert de Machiavel à la maison de la culture de Toumai. "C'était surtout pour nous l'occasion de revoir nos fans une dernière fois ". Pourtant, ce qui devait être initialement un adieu à la scène s’est mué en un authentique come-back. Machiavel a vendu plus 25 000 exemplaires de son " best of ", et a aligné près de quarante concerts en l'espace d'un an, confirmant son statut de groupe culte dans la galaxie du rock progressif. Aujourd'hui, avec un " Virtual sun ", qui évoque davantage Led Zeppelin et Pearl Jam que Yes, l'année commence plutôt bien pour le quartet, renforcé par la présence de l'excellent et très jeune claviériste Hervé Borbé, également membre du groupe Now. Sans pour autant dénigrer son passé d'admirateur de musique progressive, Machiavel, contrairement à l’attente générale, évolue dans un registre contemporain, conjuguant sa connaissance des mélodies éthérées à sa récente orientation colorée métal alternatif. À lui seul, le titre " Down on my knees " justifie l'achat de " Virtual sun ", album d'une maturité musicale indéniable.