David Parienti fréquente les pianos-bars parisiens depuis plusieurs années. A force d’interpréter les chansons des autres, dans des ambiances enfumées, il a fini par se réaliser lui-même. En adaptant sempiternellement des standards des années 50 à 80, des idées ont commencé à germer dans sa tête. (Bien) influencé musicalement par Kate Bush et Radiohead, il va finalement trouver sa voie dans la chanson française. Et c’est chez Gainsbourg et Léo Ferré qu’il puise son inspiration. Le mix des deux genres est assurément une belle réussite. De bien beaux mots, bien chantés, essentiellement consacrés aux femmes ; celles qu’il aime, qu’il désire, qu’il surveille, qu’il critique, qu’il déteste ou encore qu’il trouve tout simplement belles.
Chaque chanson superbement bien orchestrée et gravée dans un moule musical d’une simplicité étonnement efficace est une partie de lui-même qu’il nous confesse. Et on l’écoute le bougre même si les choses qu’il raconte sont parfois nappées d’une légère couche de niaiserie. Car, tout simplement, la façon dont il raconte ses histoires est accrocheuse et redoutablement entraînante.
Personnellement, c’est à Marc Lavoine qu’il me fait penser. Même tessiture, même façon de chanter et même des rythmes ainsi que des mots aussi assez proches de cet artiste aussi doué sur disque que sur grand écran.
Drôle, irritant, cru et parfois méchant, David caricature en douze plages ce qu’il vit, mais également sa place réelle dans l’existence. Bref, très sympa, le premier album de ce Parigot âgé de 34 ans vaut assurément le détour et procure tout simplement du plaisir. D’ailleurs, si la chanson française est votre tasse de thé, je vous le conseille vivement.