Il y a quatre ans, dans le cadre de la fête de la musique à Lille, une bande de copains (ils sont six et font de la musique juste pour s’amuser) décide de se produire ensemble sous le patronyme de La Goutte.
Coup d’essai, coup dans le mille ! Accueil au-delà de leur espérance, ils vendent même leur premier CD aux 300 personnes présentes ce soir-là au prix… que chacun voudra bien donner… Ce premier ouvrage n’a jamais été officiellement distribué.
Quatre années ont passé et les six potes sortent ‘pour de bon’ leur second opus « Drôle de monde ».
Mélange légèrement pop sur fond de folk acoustique, l’inspiration vient des grands de la chanson française, de Brassens à Mano Solo. Perso, c’est plus à Brel ou à Ange que les textes me font penser. Chanter les émotions et les réalités était plus l’apanage de Jacques que de Georges, davantage porté sur d’autres sujets…
l est vrai cependant que le jeu des cordes se rapproche plus de l’homme à la pipe que du comédien.
Bref, La Goutte nous emmène dans son second projet discographique, mélange de modernité et de réalité urbaine. Articulé autour de Hugo Lagorsse, guitariste-chanteur, le groupe, complété par une contrebassiste, une accordéoniste, un autre guitaristes, un guitariste/trompettiste et un batteur, nous sert un mélange musical un peu indéfinissable.
Tantôt folk, tantôt, pop, les instruments sont là pour souligner et porter ces textes remarquables d’authenticité. Le résultat de cette alchimie nous donne un album ‘populaire’ dans tout ce qu’il a de positif, rien de bien compliqué, amusant et plein d’humanité.
Dans la mouvance des Ogres de Barback ou Debout sur le zinc, La Goutte doit pousser un peu à gauche, un peu à droite afin de se forger un nom et de prendre sa place parmi ces adeptes du genre.
Belle découverte même si le style n’a rien de nouveau.