« Cast the same old shadow » constitue le second opus de ce chanteur/compositeur louisianais. Il fait suite à « Paupers Field », publié en 2010, un disque pour lequel il avait reçu le concours d’Emmylou Harris. Le nouvel elpee a été enregistré aux célèbres studios Muscle Shoals (Wilson Pickett, Aretha Franklin, Otis Redding) et coproduit par Trina Shoemaker, déjà détentrice de 3 Grammy Awards.
Reconnaissant pour influences majeures, Townes Van Zandt et Neil Young, ce jeune artiste possède une superbe voix. Fragile, torturée, elle emprunte tantôt les inflexions de Chris Isaak, parfois à Thom Yorke. En fait, il utilise sa voix comme un instrument. Et c’est elle qui guide l’expression sonore. Ce qui donne une coloration particulière à sa musique qui trempe pourtant dans de l’americana aux arrangements particulièrement luxuriants. Outre son backing band, il bénéficie circonstanciellement, de préposés à la steel guitar plutôt talentueux (Melvin Duffy, Wayne Bridge ou Pete Finney).
Malheureusement, la plupart des compos marinent un peu trop dans la mélancolie. Une mélancolie opiacée, presque maladive qui finit par plomber l’atmosphère de l’œuvre. On épinglera quand même le titre maître du long playing, une superbe plage que Dylan illumine d’accords de sèche en picking, dispensés un peu à la manière de Mark Kozelek (Red House Painters, Sun Kil Moon).