A en croire la bio du groupe, voire une certaine presse, The Twang n’est pas un soldat inconnu sur ses terres anglo-saxonnes.
Si musicalement, le groupe de Birmingham provoque effectivement quelques étincelles, leur notoriété a tout de même du mal à traverser la Manche, malgré la sortie de ce troisième album.
Ciselé dans leurs propres installations, « 10:20 » (titre hérité d’un message d’exaspération du voisinage pendant l’enregistrement, voir pochette) se caractérise par une production léchée et un soin particulier porté au son analogique, ce qui le démarque des deux premières productions du groupe.
Les chansons parlent avec fougue de la vie à deux (NDR : les lyrics sont parfois poignants, à l’instar du single « Guapa »), mais l’enthousiasme manifesté par le groupe pour interpréter les compos semble en décalage permanent avec les thèmes abordés.
Exemple frappant, la reprise du « Tomorrow » de Durutti Column, dont l’émotion originale semble violée par une maladroite envie de trop en faire.
Reste une gouaille accrocheuse, un accent attachant, quelques mélodies bien ficelées et un souci d’indépendance louable qui transforment ce disque un objet sympathique mais pas essentiel.