Tel un iceberg dérivant vers notre Continent, le son de cette jeune Norvégienne, dont le patronyme signifie précisément le son national, glisse imperturbablement entres nos écoutilles attentives à l’approche de ce qui pourrait bien être une révélation.
Pop dans ses gènes mais sans gêne quand il s’agit de mixer les genres, la DJ (connue sous le pseudonyme de Diis Paradis) propose une synthèse de ses influences qui à l’image d’un glacier retenant la lave d’un volcan, laisse exploser ses paradoxes au gré de ses envies.
Projetant en perspective un univers excitant où les styles musicaux se télescopent sous une chape de froid qui n’est que superficielle.
Car une fois au cœur de cette calotte glacière, la température monte d’un cran, frôlant même une transe purement primale propre à exciter les sens les plus introvertis (NDR : l’imparable « All In Love »).
A trop naviguer, l’embarcation s’égare parfois dans des paysages convenus et telles les ondes à la surface de l’eau, l’intérêt se perd peu à peu dans un océan de déconcentration.
Mais un nouvel écart en terres inconnues relance bientôt l’attention.
Soufflant ainsi en alternance le chaud et le froid, Rikslyd évite l’enlisement et suscite assez d’engouement pour que l’on prolonge le désir.
Fourmillant de bonnes idées, « Ecotone » s’avère un objet dansant non identifié, qui titille la curiosité et demande bien plus qu’une écoute distraite.