The Irrepressibles est un orchestre titubant dans l’atmosphère qui se raccroche à l’infini en s’agrippant désespérément aux cordes vocales de son leader, Jamie McDermott.
C’est beau, poignant, mais il manque quelque chose à cette belle aura. Comme la buée s’échappant d’une gorge chaude dans l’air glacé, prête à être cristallisée ; et qui au final s’évaporerait dans l’air ambiant.
La voix magnifique s’envole certes dans de hautes sphères qui ne sont pas sans rappeler tantôt Perry Blake ou Antony & The Johnsons, mais dégage elle aussi cette impression de froideur distante qui me laisse clouée au sol comme un enfant regardant la danse de milliers de flocons de neige.
Alors, oui, c’est foncièrement joli, mais un peu plat.
Ce « Nude » dégage une belle esthétique dans l’ensemble, mais semble si convenu, qu’au final, je me lasse.
Là où « Mirror Mirror » ouvrait une voie royale à cet ensemble baroque, « Nude » ne renvoie plus que de lointains échos qui se dispersent dans la longueur de cet elpee.
Une statue de marbre, copie d’un Apollon, que le temps aura sans doute tôt fait de recouvrir…