Sans doute perdu dans une forêt obscure, par une nuit sans lune, n’avais-je soulevé jusqu’à présent l’écorce de ce pinnipède intrigant qui se dressait devant moi ?
Plus tôt, en levant les yeux, mon regard s’était perdu vers ces cimes angoissantes, ces sombres ramures qui tentaient de m’étouffer ?
« Alliance » est une pièce industrielle dont le rideau opaque laisse entrevoir une chorégraphie syncopée qui se joue sur l’arrière-scène d’un esprit claustrophobe.
Autant prévenir d’emblée que le disque n’est pas empreint d’une franche réjouissance et renvoie à des climats plutôt angoissants.
Le trio explore ici un penchant dérangeant, s’évertue à trifouiller dans la chair en décomposition, plonge dans le métal hurlant.
C’est un univers trouble où l’on croise pêle-mêle, d’un côté comme de l’autre du miroir, des visages émaciés, rongés par la frayeur, ainsi que des corps qui ondulent voluptueusement dans les flammes.
La froideur incandescente de Throbbing Gristle, la brûlure glaciale de Cabaret Voltaire, la folie fiévreuse de Lydia Lunch et des visions floues et indistinctes issues de rêves perdus à la lisière des cauchemars.
K-Branding déjoue le piège de la facilité, de la gratuité et propose un essai à la fois intrigant et interpellant. Une pièce de théâtre montée sur une montagne d’images cathodiques dont l’électricité navigue au sein de l’esprit jusqu’à la note finale.
Idéal pour accompagner vos soirées psychotiques…