Le quartet aux nationalités multiples (un Italien, un Ricain, un Teuton et un Autrichien) Kafka On the Shore a puisé son patronyme au sein d’un roman écrit par le Japonais Haruki Murakami (« Kafka sur le rivage »). Mais loin de la subtilité de l’œuvre littéraire, c’est une œuvre plus ‘empty’ que ‘beautiful’ que nous livrent les quatre rigolos basés à Milan. Outre des vocalises souvent forcées, « Beautiful but Empty » regorge de mélodies prémâchées.
S’ils savent parfois faire preuve d’originalité (« Lily Allen in Green », « Walt Disney Part I » et « Walt Disney Part II »), on s’ennuie ferme entre un « Campbell’s » qui tente de faire du Bloc Party, des « Berlin » et « Airport Landscape » trop conventionnels ou un « Bacco » flirtant discrètement avec le « Golden Brown » des Stranglers. « Beautiful but Empty » manque cruellement de cohésion, et davantage lorsque Elliott Schmidt, vocaliste de son état, pousse des gueulantes totalement hors sujet. Aussi vite écouté, aussi oublié. En même temps, lorsque l’on qualifie sa propre musique de ‘Pirate Mexican Porn Rock’, tout est dit…