Racé et élégant comme les lévriers qui trônent fièrement sur les photos de ce six titres, « Noblesse Oblige » dirige directement le propos droit dans l’étroit couloir de nos pavillons.
Sans ambages, sans artifices inutiles, sans fausses courbettes ni agitation inutile.
Grâce à une voix et un phrasé qui ne sont pas sans rappeler ceux de David Gedge (Wedding Present), Geoffrey Hautvas (qui milite par ailleurs au sein de Vismets) pose ses bagages dans la cour des grands.
Fichtrement bien entouré dans sa sphère royale, aussi bien sur scène (Kevin Dochain des Von Durden à la guitare, Malik Alimoekhamedov Kupid Kids à la basse et Alexandre De Bueger fidèle de David Bartholomé derrière les fûts) qu’en studio, notre faux noble s’amuse ici, et cela s’entend à tous les étages du palais.
Sur un ton anarchiste bon enfant, Geoffrey vole donc dans les plumes de l’aristocratie avec désinvolture. Et un second degré décapant.
Musicalement, c’est assez entraînant, parfois un peu conventionnel (« Where I Belong »), mais on ne s’ennuie pas et le résultat est même très attachant.
Bref, un album qui a du chien.