Depuis qu’elle a du poil au minou, la petite sœur spirituelle de Justin Bieber s’est découvert une féminité qu’elle n’hésite pas à afficher sur la place publique comme d’autres font le tapin. Parce que le mot d’ordre en 2013, c’est ‘montre ton cul, tu vendras du disque’, Miley Cyrus use et abuse de ses formes quasi inexistantes pour pallier son manque de talent et de créativité. Et ce qui est merveilleux, c’est que la formule magique de sa porno-pop fonctionne à plein tube, au point que son « Bangerz » soit déjà en pole position des charts internationaux.
Entre deux démonstrations burlesques de twerk, la blonde de Nashville popularisée par Disney (tiens donc…) s’amuse à faire exploser le baromètre du vulgaire, élevant la barre de cet art tellement haut que les futures starlettes devront se creuser la tête et enterrer le tissu pour détrôner la nouvelle reine de la discipline. La fille de Billy ‘Achy Breaky Heart’ Cyrus est la photographie parfaite de l’état de l’industrie musicale des années ’10. Un triste constat qui enfonce encore plus fermement la pierre tombale des éléments qualitatifs de la scène pop. Au point de se demander si son public acquiert le disque par intérêt pour le contenu musical (pour autant que l’on puisse le définir de la sorte) ou pour mater les photos du livret érotico-kitsch.
« Bangerz » est à l’image, autant littérale que figurée, de sa génitrice : plat et insipide. Sans parler de cette ignoble voix OGM qui déraille plus vite qu’un TGV à Saint-Jacques de Compostelle (…trop tôt ?) S’il existe un mot dans le dictionnaire qui soulignerait à merveille cette sous-œuvre et sa responsable, celui-ci se limiterait à cinq lettres, initiale ‘M’. Tout est dit.