Encensé à gauche, plébiscité à droite, le premier album des Liégeois est digne d’intérêt.
De fait, les plus sceptiques en seront pour leurs frais.
Car dans le genre lumineux, Faslane Candies en connaît en effet un rayon.
Pop de qualité, tirée à quatre épingles, mélodies imparables, gimmicks accrocheurs, production léchée et maîtrise du sujet ; la recette semble éculée, et pourtant elle fait toujours mouche.
Sans doute grâce à ce brin de magie qui distingue un honnête petit groupe d’un collectif talentueux.
Assurément de la trempe de la deuxième catégorie, les orfèvres aux commandes ici ont pris le temps de donner naissance à ce « Telenovelas ». Et ils ont bien fait serait-on tenté de dire, tant le résultat leur donne entièrement raison.
Soit des chansons qu’on devine rôdées en répétitions où passion et érudition devaient se disputer à l’évidence ; mais aussi et surtout sur scène ou le groupe a trouvé son équilibre, dessiné son cap et forgé son expérience (à l’aide d’une nouvelle section rythmique).
Cette maturité s’affiche d’emblée sur « Girls » et le single éclaireur « Let Yourself Go », mais surtout se confirme tout du long de l’opus.
Ce « Telenovelas » est terriblement accrocheur, mais pas forcément dès la première écoute ou du moins pas aussi facilement qu’il n’y paraît.
Comme face à une beauté fatale, on sait dès le début qu’on succombera tôt ou tard, mais les attributs de séduction, s’ils fonctionnent immédiatement et à merveille, sont loin d’être racoleurs. Et évitent le côté Pompier dans lequel bon nombre se vautrent trop maladroitement.
Aussi, les amateurs de Pop ensoleillée ne pourront donc que s’émerveiller.
Quant à ceux qui préfèrent l’ombre, ils éviteront de trop s’exposer.
Un album brillant à plus d’un titre (puisque l’album en comprend dix).
L’air de rien, le label JauneOrange est occupé de redessiner la carte territoriale de la Wallifornie, en plaçant Liège Angeles au beau milieu.