Pour intituler son nouvel album, Blitzen Trapper ne s’est pas cassé la tête. Il a tout simplement choisi le chiffre « VII », car… il s’agit est leur septième. En un peu plus d’une décennie, le groupe issu de Portland est parvenu à imposer son americana. Leurs trois précédents opus avaient ainsi été publiés chez le mythique label Sub Pop. Changement de crémerie pour leur dernier elpee, puisqu’il est paru sur Vagran aux States et Lojinx en Europe. Pas de métamorphose, cependant dans l’expression sonore des Etasuniens. Ni dans le leadership, puisque c’est toujours Erik Earley qui tient les rênes du groupe. Il compose les paroles et la musique. Il chante, se réserve la guitare, l’harmonica et les claviers. Pas mal pour un seul homme !
Earley nous raconte des petites anecdotes liées à la vie quotidienne qui se déroulent dans le Sud des Etats-Unis. Ses histoires, il les colore tour à tour d’accents folk, country, blues voire parfois même psychédéliques (« Faces of You », « Earth (Fever Called Love) » ou encore « Thirsty Man »). La tradition musicale yankee est ici parfaitement respectée, mais au grand jamais, on ne tombe dans la caricature. C’est là, à mon humble avis, que se situe le génie de Earley. En outre, le songwriter est magistralement soutenu par des musicos qui maîtrisent parfaitement leur sujet. Un album qu’on écoute et qu’on réécoute avec énormément de plaisir…