La bête noire du puritanisme américain est de retour ! Mais tant son ramage que son plumage effraient désormais à peine les grands-parents des adolescentes qui lui vouent un culte. En outre, son rock est aujourd’hui davantage façonné dans l’aluminium que dans l’acier. Nous aurions aimé écrire que « Eat Me, Drink Me » était la suite parfaite de l’excellent « Antichrist Superstar ». Hélas, nous ne sommes pas en mesure de vanter les qualités de cette nouvelle plaque. Un opus insipide concocté par un Révérend Manson qu’on imagine fatigué. Si le premier single « Heart-Shaped Glassed » a déjà fait couler beaucoup d’encre, grâce à un clip aussi putassier que sulfureux, seuls quelques titres se dégagent du lot, dont le relativement heavy « Putting Holes in Happiness » ou encore « They said That Hell’s not hot » aux effluves psychédéliques bien prononcées. Que dire du reste, si ce n’est que l’œuvre montre la facette la plus fadasse de la carrière du gourou gothique. Il flirte même parfois avec My Chemical Romance ( « Just a Car crash away » ) ou la techno/dance la plus commerciale ! Proposée en bonus track, la version remix de « Heart Shaped Glassed » fera le bonheur des accros des dancefloors, mais risque fort de provoquer la nausée chez les fans de métal.
Le déjanté Turbo Negro assure la première partie des dates de Marilyn Manson, sur sa tournée européenne. Il risque bien de lui voler la vedette lors de son passage, le 11 décembre prochain, à Forest National. Une galette peu savoureuse et surtout à oublier au plus vite !