Vingtième album en 33 ans de carrière pour les sympathiques Japonaises, dont le sommet en terme de carrière demeure à ce jour l’indéfectible admiration de Kurt Cobain, de son vivant, pour ce trio issu d’Osaka.
« Overdrive » explore aujourd’hui le Hard (?) Rock des seventies, en version lollipop.
Montagnes russes entre son gras et mélodies vocales sucrées.
L’inventaire recense dix guitares, deux basses, trois amplis et une pléiade d’effets divers.
Manifestement, le son rappelle celui des elpees de Thin Lizzy, Black Sabbath et Deep Purple, circa 70, mais le contraste avec le contenu bubble-gum est pour le moins troublant.
Les titres en sont l’illustration : « Dance To The Rock », « Shopping », « Like A Cat », Green Tea », rien qui n’inspire ici une poussée éhontée de testostérone.
Scandés de façon puérile, les lyrics (qui, vous l’aurez deviné, ne sont pas le point fort du combo) sont à prendre au second degré ; ce qui fait passer le projet pour un pastiche.
Pourtant, cet opus semble avoir été pensé comme un hommage à cette période dorée du Rock.
Le résultat reste distrayant et permet quelques dérapages de l’imagination cocasses (j’ai eu cette vision de Lemmy arborant des couettes et sirotant un jus d’ananas auprès d’Ozzy en bikini à pois), mais c’est loin d’être transcendant.
Au final, celles qu’on qualifie de Ramones d’Osaka résistent courageusement au temps, mais leur Pop acidulée sur fond de riffs de guitares gonflés d’overdrive reste une recette, certes fraîche, mais relativement insignifiante.