Plantez les tipis et enterrez la hache de guerre si vous souhaitez apprécier le troisième opus du génial Tomahawk. Fondé en 2000 par Duane Denison (ex The Jesus Lizard) et un certain Monsieur Mike Patton qu’il est inutile de présenter, ce groupe constitue l’aventure la plus expérimentale qui soit arrivé au métal depuis un bon quart de siècle. Une réputation acquise par un album éponyme commis en 2001 et « Mit Gas » en 2003.
« Anonymous » explore et réinterprète la musique ancestrale du peuple amérindien (c’est après avoir lu des bouquins sur la culture indienne que Duane Denison a eu l’idée de réaliser ce disque). Epaulé par John Stanier à la batterie (Kevin Rutmanis s’est barré au beau milieu des sessions pour des raisons encore inconnues), le duo Denison/Patton combine à merveille rythmes tribaux et grincements métalliques tout au long d’un opus qui nous permet de découvrir un langage et une tradition encore très peu connus de nos jours. Les fans de la première heure risquent cependant d’être un peu déçus, car Tomahawk s’éloigne du registre auquel il nous avait habitués. Mais rassurez vous, après avoir fumé un bon calumet de la paix, vous y trouverez tout le génie de l’un des meilleurs groupes signés sur Ipecac. Hugh !!!