Distorted Harmony nous vient d'Israël et plus précisément de Tel Aviv. Le groupe est né en 2009, suite à la rencontre entre le compositeur/claviériste Yoav Efron et le drummer Yogev Gabay. En 2011, le duo est rejoint par le guitariste Guy Landau, le bassiste Iggy Jackson- Cohen aka Jalapeno et le chanteur Misha Soukhinin. Le premier album « Utopia » est paru en 2012. « Chain Reaction » constitue donc leur second. Et dès la première écoute on ressent de bonnes sensations.
Le combo pratique un métal/prog/rock tour à tour paisible ou musclé. Et la transition entre ces deux pôles est impeccable. Les mélodies sont soignées, les refrains contagieux (« Methylene Blues »), mais les guitares (parfois envahissantes, quand même) sont régulièrement découpées dans des riffs sauvages ; à l’instar du deuxième morceau de l’LP, « Children Of Red ». Etonnant, malgré leur origine, le band ne concède aucune influence orientale ou même moyen-orientale.
Afin de me forger une idée plus précise de l’évolution de la formation, j’ai pris la peine d’écouter leur premier long playing, « Utopia ». Manifestement le band a pris de la bouteille. Les musicos maîtrisent parfaitement leurs instruments. Et certaines pistes trahissent quand même des influences puisées chez Dream Theater.
« Every Time She Smiles » ouvre la plaque, une plage aux arrangements puissants, mais soignés, sur laquelle se pose une voix harmonieuse. Une voix qui sert souvent de modérateur. A l’instar de « Misguided », une chanson de 8’ (NDR : c’est la plus longue de l’elpee), au cours de laquelle la gratte démarre en douceur, s’emballe avant d’être rejointe par les claviers. Manifestement, ce morceau adopte une structure bien prog.
Nothing (But The Rain) » est un instrumental assez bien balancé. « As One » constitue la plage du long playing que je préfère. Au fil de l’écoute, j’y découvre de nouvelles sonorités. Déroutant au départ, « Hollow » nécessite également plusieurs écoutes avant d’être apprécié à sa juste valeur. Et paradoxalement, il finit par vous apaiser. Des cordes acoustiques ouvrent « As You Go ». La voix est tendre et mélodieuse ; mais ce n’est qu’un tremplin pour permettre une montée en puissance graduelle qui intervient lors de « Naturel Selection »…