Cymbals Eat Guitars ! Une belle déclaration d’intention. Piquée à feu Lou Reed, quand même. C’est d’ailleurs ainsi qu’il décrivait le son du Velvet Underground. En choisissant ce patronyme, le quatuor a voulu rendre hommage au mythique compositeur/chanteur/compositeur new-yorkais… Le combo est d’ailleurs issu de la même City. De Staten Islands, pour être plus précis.
« LOSE » constitue leur 3ème elpee. Un disque qui baigne dans un indie rock yankee typiquement 90’s (NDR : pensez à Pavement, Superchunk et Built to Spill). Tour à tour, les plages de cet opus lorgnent vers Titus Andronicus (NDR : comme sur l’énervé « Xr », un morceau stimulé par l’harmonica), Unknown Mortal Orchestra (« Places Names ») ou encore The Thermals, mais sous une forme plus paisible (le pop/punk « Chambers »). Les guitares sont particulièrement acérées. Les compos lumineuses, mais terriblement habitées… Difficile de résister à leurs uppercuts judicieusement assénés. Pour concocter cet LP, la bande à Joseph D'Agostino a –et il faut le souligner– reçu le concours de John Agnello à la mise en forme, un personnage dont la carte de visite mentionne quand même Sonic Youth, Patti Smith, Alice Cooper, Madrugada, et plus récemment Kurt Vile, sans oublier Dinosaur Jr. Et la liste est loin d’être exhaustive. Parfait disque pour perdants magnifiques, « LOSE » est hautement addictif et diablement cathartique dans son interprétation (l’album est dédié à un ancien membre du groupe, décédé suite à un arrêt cardiaque, en 2007…)