La magie des influences musicales. Ou pourquoi une bande de zigues mordent les mollets des plus téméraires ?
La scène rock indie vit un moment grandiose. Une époque bénie. C’est en tout cas dans cet état d’esprit que votre serviteur papillonne entre groupes ou artistes émergeants, persévérants ou confirmés. Pourvu qu’ils soient sans concession…
Comment alors ne pas saliver à l’idée de s’enfiler, à la suite, des disques de Fuzz, Meatbodies, John Dwyer et sa bande des Thee Oh Sees, Sultan Bathery, Wand… et toute cette clique de joyeux drilles...
Bien évidemment, ils finissent tous par devenir une source d’inspiration pour la nouvelle génération.
Prettiest Eyes, par exemple. « Looks » constitue son premier elpee. Et il est couillu.
Adoptant des rythmiques cadencées et des harmonies vocales en abîme, style Dwyer, Prettiest Eyes puise à la fois son inspiration dans le rock (la férocité, la testostérone), l’indus (le béton, la ferraille) et le psychédélisme (les fleurs). Mais le combo accommode le tout à sa sauce très personnelle. Quitte à se tâcher les doigts. Un accouchement opéré dans la douleur, nécessitant quelques litres de sueur aux effluves alcoolisées.
Un disque décapant, contaminé par la reverb et tramé par une solide ligne de basse, concocté par un groupe insolent qui manifeste un culot monstre. Que veux-tu de plus ? Des croissants ?