Issu de l’Oklahoma, The Turnpike Troubadours pratique une forme de country baptisée ‘Red Dirt’, un style marqué par le folk de Woody Guthrie et le honky tonk de Waylon Jennings. Eponyme, son nouvel opus fait suite à "Goodbye Norma street", paru 2012. Le band est drivé par le chanteur/guitariste Evan Felker. Il implique également le bassiste R.C Edwards, le violoniste Kyle Nix, le guitariste Ryan Engleman et le drummer Giovanni Carnuccio.
Dès le premier morceau, le violon baigne au sein d’une musique country agréable, conduite par la voix de Felker. Amplifiée, la gratte s’intègre parfaitement à la section rythmique. Plus enlevé, "The Mercury" macère au sein d’une atmosphère plus rock. Dans un registre ‘Red Dirt’, Engleman tire son épingle du jeu aux cordes, des cordes qu’il maîtrise impeccablement. Caractérisé par ses sonorités métalliques, la lap steel balaie "Down here", alors que le violon virevolte autour de la mélodie. Si les compos souffrent d’une certaine uniformité, elles se révèlent d’excellente facture. A l’instar de "Time of day". Mais surtout de "Ringing in the Year", une plage soulignée de superbes harmonies vocales ; un titre abordé dans l’esprit des combos ‘alt country’ contemporains. Tout au long de "Long drive home", "7 oaks" et du lumineux "Easton & Main", on assiste à des échanges de haut vol entre la lap steel, la guitare et le violon. Rien que du bonheur! "Doreen" est lancé comme un cheval au galop par le violon ; une reprise du groupe texan, the Old 97's. "Fall out of love" est une ballade douce et paisible. "Bossier City" clôt l’elpee. Une nouvelle version de la plage éponyme du premier long playing de The Turnpike Troubadours. Paru en 2007, ce disque a donné le nom au label du band. L’adaptation est nerveuse. Bien soutenue par une solide rythmique, l’accordéon et le violon tirent parfaitement leur épingle du jeu.