Combo britannique fondé en 1969, Uriah Heep a longtemps été considéré comme un sous-produit du heavy rock, un dérivé de Deep Purple, en plus pop. Toujours en activité, et impliquant le guitariste Mike Box (NDR : c’est l’unique survivant de la formation originale), Uriah Heep a connu son apogée entre 1970 et 1978, époque à laquelle il a délivré des pépites telles que « Salisbury », « Look at Yourself », « Demon’s and Wizard’s » ou « Return to Fantasy ». Des œuvres qui ont probablement donné naissance à un style dont aucun média ne parlait à l’époque, et qui défraie la chronique aujourd’hui : le métal progressif. Les ex Spice ont en effet été les premiers à marier des riffs lourds façon Sabbath, à des chœurs grandiloquents soutenus par d’épaisses nappes de clavier. L’orgue Hammond était la marque de fabrique du Heep.
Ce « Transmissions » semble refléter une célébration audiovisuelle du fabuleux chanteur qu’était David Byron, renvoyé du groupe en 1976. A cause de son éthylisme, devenu trop insupportable pour la vie sur la route. Enregistré live durant la tournée de « Return to Fantasy » –la dernière de Byron– la pièce ravira les collectionneurs. Le premier Cd réunit 8 titres, dont les hymnes « Easy Livin » et « Stealin ». Multimédia, le second permet, le temps de cinq morceaux, de visionner un document filmé aux USA en 1975 et de savourer une légende au sommet de sa forme. Le tout est glissé dans un luxueux book de 72 pages où le journaliste anglais Bob Carruthers livre des réflexions et analyse l’ère David Byron avec un sens du détail particulièrement pointu, et une humanité laissant supposer que l’écrivain a été très proche de certains membres du Heep durant cette période aussi riche que chahutée. Un beau document, réservé aux vrais fans !