Absolument rien ni personne ne parviendra jamais à arrêter les doux dingues de NOFX… Active depuis 1983 –tout en affichant une même fougue et motivation intacte– la formation punk californienne nous propose son 13ème opus. Fat Mike et ses sbires (Melvin, El Hefe et Smelly) nous refourguent plus ou moins la même came ; et c’est plutôt une excellente nouvelle, car « First Ditch Effort » constitue un excellent come-back, après 4 ans d’abstinence. Nos punk-clowns vétérans préférés cachent toujours une certaine conscience politique (« Sid and Nancy », critique à peine voilée sur la famille Reagan ; et Oxymoronic », attaque frontale de l’industrie pharmaceutique) et des introspections personnelles sans concession sous une forme à la fois hyper mélodique et toujours sonique. Mike raconte sa dépendance à l’héroïne sur l’inaugural et énervé « Six Years on Dope » ou son combat contre l’alcool sur le très classiquement speedé « California Drought », une piste enrichie par un chouette solo de saxo accordé par El Hefe. NOFX rend un poignant homage à Tony Sly sur l’émouvant « I’m So Sorry Tony » (‘And I think she’s sad / Cuz tomorrow she hopes her dad / Will be coming home / Cuz he told her that three years ago on the phone’). Entre harmonies pop (« Happy Father Day ») ou morceaux de punk quasi-hardcore (« First Ditch »), NOFX a préféré ne pas choisir. L’album s’achève par l’épique « Generation Z », une plage de 5 minutes au cours de laquelle les filles jumelles de Tony Sly scandent qu’elles ne verront pas la fin de l’humanité… Une note sombre pour clôturer un elpee qui ne l’est pas moins ; mais une nouvelle réussite issue d’une discographie presque parfaite.