Derrière ce dinosaure au long coup se cache un trio issu de Caen. Après avoir publié une démo, en 2015, il nous propose son premier long playing. Il est paru sur le label l’Etourneur, une nouvelle structure caenaise destinée à promouvoir les talents régionaux.
Eponyme, cet opus est découpé en 5 plages, chacune d’une durée moyenne de huit minutes. Stoned Diplodocus se plait dans la déstructuration. Il multiplie (trop souvent ?) les changements de rythmes. Fluctue constamment d’intensité. Hormis, « They live », plage qui ouvre l’opus, les compos sont essentiellement instrumentales et oscillent entre stoner et math-rock, tout en intégrant, circonstanciellement, des accents psyché.
Le combo caenais est manifestement ambitieux. Or, non seulement la qualité du son est loin d’être optimale, mais en outre, les compos soufflent le chaud et le froid. Les bonnes idées foisonnent, c’est sûr. Et puis certains riffs sont épatants. Comme en intro d’« Attila » ou sur « Empress ». Mais cette recherche constante de la complexité nuit à l’ensemble.
Bref, il y a un fameux potentiel chez ce combo. Et une fameuse marge de progression. Aux musicos de trouver la bonne formule, pour ne pas disparaître, comme l’animal qui lui sert de patronyme, en pleine période du Jurassique…