Un an après avoir publié « Apocalypse Girl », un album unanimement acclamé par la critique, Jenny Hval nous propose son deuxième elpee. Qui paraît sur le label indépendant new-yorkais (NDR : sis à Brooklyn, très exactement) Sacred Bones (John Carpenter, Pharmakon, Moon Duo, ...) A l’instar de la musique pratiquée par les autres groupes ou artistes hébergés au sein de cette écurie, celle de cette Norvégienne (NDR : elle est native d’Oslo) baigne au sein d’un univers sombre, personnel, mystérieux, oppressant (cet essoufflement qui tourmente « In the red »), mais original.
Le thème principal exploré tout au long de « Blood Bitch » concerne le sang. Que ce soit des histoires de vampires ou de menstruations, tout y passe. Certaines pistes pourraient servir de B.O. pour film d’épouvante. L’électro-noise de cette artiste est dominée par les claviers. Un peu dans l’esprit de Björk avec laquelle elle partage aussi de semblables capacités vocales. Si certains morceaux sont pour le moins conceptuels, d’autres adoptent un profil quasiment pop, à l’instar de Conceptual Romance » ou du plus rythmé « The Great Underssing ». Entre ces plages, elle intercale des interludes consacrés aux samples (« Untamed Region »).
Manifestement, l’expression sonore de Jenny Hval est unique en son genre. Et son style expérimental mérite une attention toute particulière. Suivant la formule consacrée, elle est à suivre de près…