Hexenschuss est un mot allemand qui se traduit par lombalgie. Mais en le prononçant, ainsi que le titre de l’album, on ne peut s’empêcher de penser au bruit provoqué par l’expulsion de l’eau ingurgitée, après une longue immersion en apnée…
Réunissant Gil Luz (NDR : qui a notamment bossé en compagnie de Malka Spiegel) et Assi Weltz, Hexenschuss enrichit sa formule drums/synthés de samples (notamment de guitare), programmations, soundscapes, boucles et percussions électroniques, pour créer une musique expérimentale, répétitive, perturbante, radicale, pulsante mais captivante, qui doit autant au krautrock, à l’indus, au post rock, au post punk qu’à l’electro. Un peu comme si Faust, le Wire originel et Nine Inch Nails avaient décidé de bosser –sérieusement– ensemble. Tout en éliminant les vocaux.
Bref, instrumentales, ces 13 pistes instrumentales tournent comme des boucles infernales qui déferlent au sein d’un univers dark, mais propice à la transe. Surprenant !