« Je rêve donc je suis » constitue le deuxième album de Damien Robert (NDR : intitulé "Je voudrais être star", son premier remonte à 2011), un Nancéen qui a choisi le patronyme de Roberdam. Avant de se lancer dans sa nouvelle aventure, il a notamment milité chez Ravid’ Vous Voir (7 ans et 3 elpees quand même !), Les Garçons Trottoirs (encore 3 opus), puis participé à différents projets. Ambitieux. Musicaux, bien sûr. Audacieux aussi. Car osant se frotter au polar, à la vidéo, au cinéma, à l’expo expo et aux contes pour enfants. Enfin, il partage la route avec Gérald de Palmas depuis novembre 2016.
Il lui a fallu 3 longues années pour accoucher de cet opus qu’il a écrit et composé dans son ‘home boat’, amarré au bassin de La Villette à Paris, en compagnie de son voisin de péniche, Quentin Bécognée.
Quatre chansons sont donc nées sur l’eau, le regard pointé ‘Vers l’avant’. C’est le titre de son premier single. Le texte évoque l’histoire d’une rupture amoureuse. La vidéo est un docu-fiction qui met en scène un sans-abri, Bruno, cireur de chaussures dans son propre rôle. C’est ce clip qui a tapé dans l’œil du producteur de Gérald de Palmas. Et du public. ‘La vie est une chienne. Il faut garder espoir, coûte que coûte. Etre plus fort que la douleur et la tristesse. Reprendre son envol. Rester vivant et surtout soi-même’. Tout est dit.
Entraînant, « Un été sous la pluie » réveille au fond de notre âme, les premiers émois.
« Je rêve donc je suis » est amorcé à la manière d’un Talisco, avant que le spectre des westerns tournés par Sergio Leone ne se mette à rôder…
« Tes dessous » conjugue délicatesse et sensualité. Et « Grandir n’est pas de mon âge » est tout aussi espiègle.
« Quel pied » quand on est au bord de l’eau et que l’on foule le sable chaud…
« Goodbye my love » et « J’ai la flemme » baignent dans la mélancolie…
« Tout va bien » se penche sur la situation des enfants au sein des familles recomposées…
Damien soulève la question existentielle d’un être humain qui tombe amoureux tout au long de « Est-ce que tu m’aimes quand même ? ».
« Tout et n’importe quoi » est un titre pop entraînant, à la saveur sucrée/salée. « Paris », cette ville lumière qui enchante depuis des siècles. Elle sert même de baume pour soigner les douleurs qui brisent les cœurs. La poésie des interdits. Paname la belle.
A l’aide de vers et de rimes, Roberdam raconte la vie de tous les jours. Sa poésie mise en musique tente d’expliquer une démarche qui ne manque ni de sens, de sentiment ou de sensualité… et dont les 12 plages mériteraient un prolongement en vidéo… si ce n’est déjà fait.