Mercy John est néerlandais. Il pratique une forme de roots qu’il a baptisé ‘Dutch americana’. Chanteur et guitariste, il compose son propre répertoire. Pour enregistrer ce "This ain't New York", il a reçu le concours de Gabriël Peeters, à la production et aux claviers. Des sessions qui se sont déroulées au studio Uncle Gabe's Sound. John se revendique volontiers de Tom Petty, Bruce Springsteen et Ryan Adams. Enfin pour l’esprit !
L’elpee s’ouvre par le titre maître, une ballade country/folk, qu'il interprète d'une voix à la fois belle expressive. Elle est soutenue par les ivoires de Kirsten Boersma, alors que Rolf Verbaant soigne la mélodie à l’aide de sa pedal steel. Fermez les yeux, ouvrez grandes vos oreilles, "Don't leave me now", "Better to be safe" et "Shock" sonnent plus Tom Petty que nature. Excellent ! "Back home" met bien en exergue les cordes de Verbaant. Ballade country, "Break apart with me" atteint le parfait équilibre entre cordes acoustiques et réverbérées produites par la guitare baritone à l'écho étonnant ; alors que la voix de John n’a jamais été aussi proche de celle de Ryan Adams. "God made an awful mistake" emprunte son intro à Joe Cocker, même si le timbre vocal est plus clair ; un blues lent amplifié dominé par la pedal steel. La fin de parcours foisonne de douces ballades. Dont le dépouillé et raffiné "The rain", que Rolf souligne de ses interventions harmonieuses, à la guitare. "Lost" ensuite. "Endless summer" encore. Un titre tapissé par l’orgue et le piano. Et enfin, la longue finale, "Strangers". Abordée dans l’esprit de Neil Young, elle se singularise par sa guitare enchanteresse. John et Kirsten chantent en duo "Alcohol and rage", une piste americana, illuminée par les sonorités métalliques de la pedal steel.