Américain, Scottie Miller est membre du Minnesota Blues Hall of Fame. Son expérience ? Il l’a forgée lors des tournées accomplies auprès du légendaire Bo Diddley. Depuis 2008, il milite également au sein du backing group de la chanteuse texane Ruthie Foster. Il est avant tout pianiste et puise son inspiration majeure au sein des tempos et rythmes de la Nouvelle Orléans. Il joue également de l'orgue, de la guitare et de la mandoline. Si Miller privilégie le blues et le rock, il aime teinter ces expressions sonores de soul, r&b, jazz, country ou funk. Il a monté son SM Band en l'an 2000 ; et cet opus constitue déjà son dixième ! Il a été enregistré chez lui à Minneapolis. Son backing group implique le drummer Mark O'Day, le guitariste Patrick Allen et le bassiste Dik Shopteau. Miller signe les douze plages et se réserve la mise en forme de cet album!
Bien carré, "Burned all my bridges" ouvre a plaque. La voix de Scottie est autoritaire. Piano et sax baryton contribuent au rythme de cette plage au cours de laquelle les cordes de Patrick finissent par s'illustrer. Allen se réserve un bel envol sur "Keep this good thing going", un funky r&b de toute bonne facture qui bénéficie du concours de Ruthie Foster au chant. Scottie et passé à la mandoline pour le titre maître, un roots rock musclé. Mais se la réserve également sur "Same page", une piste qui nous conduit dans le Sud et "Falter", un southern blues qui ne manque pas de charme, les interventions au piano et au chant lorgnant même vers Greg Allman. Allègre, entretenu par le piano, l’orgue, les cuivres et la guitare, "It better groove" est un r&b qui baigne au sein d’un climat particulièrement néo-orléanais, un morceau au cours duquel les percus de Mark O'Day libèrent une bonne dose de groove. "Let's what you do" adopte un profil funky r&b. "Come along" constitue certainement un des meilleurs titres de ce long playing. Scottie vocifère. Ou presque ! Lourdes, les percussions dirigent la manœuvre tandis que la basse est bien mise en exergue. Et lorsque les riffs de gratte s’infiltrent dans le tempo, c’est pour nous guider au cœur d’un périple aux accents orientaux.