Pour enregistrer « As light return », John Lawrie a de nouveau reçu le concours du band écossais St Deluxe. Mais si le précédent opus, « Hidden fields », se distinguait par son sens mélodique, « As light return » s’enfonce profondément dans le bruit blanc. Hormis le morceau qui ouvre l’elpee, les 4 autres plages atteignent et dépassent même les 7 minutes, le final « Handful of ashes » franchissant même le cap des 17 minutes. Expérimentale, ténébreuse, sonique, tentaculaire, blême, sinistre, l’expression sonore se nourrit de drone, de cordes torturées voire déchiquetées, de feedback et de machinerie électronique. Des vagues électriques ondulatoires qui évoluent, le plus souvent, en boucles. Finalement le 9ème long playing de Telescopes s’apparente davantage au « Metal Machine Music » de Lou Reed. Tout un symbole ! Il y a parfois des voix. Mais elles ressemblent plutôt à des incantations plaintives, hantées, qu’à du chant. A ne pas mettre entre toutes les oreilles !