A ce jour, cette formation n’avait enregistré qu’un seul album, « Bluffer’s Guide to the Flight Deck ». Ce qui lui avait valu le flatteur –mais peu rémunérateur– statut de groupe culte… Encensée par la critique mais boudée par le grand public, cette œuvre puisait ses sources chez quatre formations alternatives, nées au cours des 90’s : Grandaddy, Mercury Rev, Flaming Lips et Sparklehorse. Et les mélomanes qui avaient eu la chance de découvrir cet opus à l’époque, imaginaient, sans doute, que ce disque allait rester un ‘one shot’…
Pourtant, 13 ans plus tard, le groupe ouvre un nouveau chapitre. Baptisé « The Machine That Made Us », il bénéficie du soutien de la toujours aussi audacieuse maison de disque française, Talitres. Quelle influence le temps allait-il avoir sur le génie musical de Flotation Toy Warning ? A l’écoute des 10 magnifiques titres… on serait enclin à dire : strictement aucune ! Dès l’inaugural « Controlling the Sea », on retrouve ce lyrisme et ce mélange unique de mélodies imparables rappelant Mercury Rev au sommet de sa forme ainsi que ce sens de la théâtralité, principalement incarné par la voix si singulière de Paul Carter. D’autres pistes, telles que le somptueux « Due to adverse weather conditions all of my heroes have surrendered », enrichi d’une myriade de cuivres, et le tout aussi réussi « Everything That is difficult will come to an end », enrobé de chœurs célestes, achèvent de nous convaincre, tout en espérant qu’il ne faudra pas 13 ans à ce combo anglais pour accoucher d’un successeur à ce nouveau chef-d’oeuvre !
Un regret ? La pochette. Pas vraiment à la hauteur. Mais bon, vu le contenu, on ne fera pas la fine bouche.