Suivant la bio, Anoïa est un mot grec ancien qui décrit l’incapacité de percevoir et de comprendre le monde. C’est également le patronyme d’un trio belge fondé en 2013. Ses influences majeures ? Le grunge et le rock frenchy. Le grunge, lorsque les grattes se révèlent particulièrement marécageuses et que la voix de Laurent devient de plus en plus lancinante. Le rock frenchy, car les textes sont interprétés dans la langue de Molière, mais aussi parce que l’expression sonore navigue à la croisée des chemins de Luke, Noir Désir et Ason Villa (NDR : devenu depuis Astonvilla), l’amplitude vocale de Laurent empruntant même des inflexions à Bertrand Cantat ou Fred Franchitti, selon les plages, alors que lorsque les grattes adoptent un profil bien métallique, on ne peut s’empêcher de penser à la bande à Thomas Boulard. Découpé en 10 plages, « Un autre hiver » constitue le premier opus d’Anoïa, un disque qui a été mixé par Roland Degreef (Machiavel). Le combo jouit d’une excellente réputation sur les planches, mais il devra se forger une identité propre et digérer toutes ses influences, s’il souhaite devenir une valeur sûre du rock noir-jaune-rouge (qui a dit bleu-blanc-rouge ?)