Réunissant Guy Tournay (ex-Siamese Queens), Jérôme Damien (ex-Siamese Queens, Black Sheep ainsi que des très éphémères Coming Soon) et Hugo Claudel, Animal Youth constitue incontestablement, une des révélations belges pour l’année 2017. Avant d’enregistrer son premier opus, le trio basé à Bruxelles a accumulé une solide expérience en fréquentant les salles noir-jaune-rouge ainsi que plusieurs festivals estivaux, comme celui de Dour.
Si le noyau dur de la formation émane du punk-hardcore, il faut admettre que les jeunes animaux puisent surtout leur inspiration au cœur des 80’s. Ainsi, les mélodies glaciales et mélancoliques qui hantent « Darkest Place », « Rainy Day » ou encore « Sunday » adoptent certains codes institués par des groupes tels que The Cure, Jesus and Mary Chain. Notamment. La reverb dans les vocaux et les accords de grattes sont omniprésents. Les nappes de claviers sont discrètes. La ligne de basse est caoutchouteuse. Cependant, les instincts primaires ne sont pas toujours gommés. Et ressurgissent épisodiquement. Les cordes de guitare deviennent alors davantage incisives, acérées même. Celles de basse, tranchantes. Ainsi, « Eat you Alive », « Love You (When You’re Dead) » et « To Burn is the Next Big Thing » partagent une même vision post punk que des combos comme Protomartyr ou A Place to Bury Strangers.
Quoi qu’il en soit, proche de l’hibernation ou de la furie, les pistes du premier long playing d’Animal Youth sont alléchantes. Et d’une efficacité redoutable !