Ce trio louvaniste a eu la bonne idée d’abandonner les reprises de metal pour se consacrer à son propre répertoire. Et franchement, sans ce virage à 180°, on serait certainement passé à côté de l’une des révélations belges, pour l’année 2017. Depuis la sortie de leur premier elpee, Stephanie Mannaerts, Stijn Vanhoegaerden et Peter Mulder ont connu une ascension fulgurante. Outre la multiplication de concerts aux quatre coins du Vieux Continent et sa participation à tous les grands festivals belges, Brutus vient de signer chez Sargent House, label qui héberge des artistes notoires (And So I Watch You From Affar, Russian Circles, Boris, Deafheaven, Chelsea Wolfe ou encore Earth).
Enregistré à Vancouver par Jesse Gander (Japandroids, White Lung, …), « Burst » est un album riche en influences tout au long duquel on ne décroche pas une seconde. Stephanie en est la figure centrale. Outre son excellent drumming, ses prouesses vocales sont chargées d’émotion tout en évitant de sombrer dans le lyrisme exacerbé ou de déraper dans les beuglements. Ses deux compères affichent une excellente technique. Et tout particulièrement Stijn, le guitariste, qui alterne interventions subtiles et percutantes. En outre, en jonglant entre les genres, le groupe rend sa musique imprévisible…
Si « All Along » lorgne vers le hardcore, « Drive » et « Bird » baignent dans le post-rock/metal. Et « Crack/Waste » adopte un profil carrément math-rock. Des exemples, parmi tant d’autres, qui démontrent toute la richesse de style du band.
Tout comme Oathbreaker, Brutus est un nouveau groupe flamand à suivre de très près. Drivées par des chanteuses à la forte personnalité, ces deux formations parviennent à détacher le métal de ses codes machistes…