Derrière le pseudonyme de Joni Voice se cache le Français Jean Cousin. Originaire de Lille, il s’est établi à Montréal, en 2012, pour y suivre des études de cinéma. Avant de sortir ce premier album, il a notamment publié quelques Eps sous le pseudo de Johnny Ripper. En peu de temps il est parvenu à se forger un nom dans la ville québecquoise, puisqu’il a eu la chance de pouvoir signer sur le prestigieux label Constellation (Godspeed You ! Black Emperor, Silver Mount Zion, Do Make Say Think, …)
Avant d’être compositeur, Jean Cousin est avant tout un bidouilleur hors pair. Sur ce premier opus, aucune ligne n’a été composée par le Français. La totalité des morceaux a été créée grâce à des samples que Joni Void sélectionne et colle bout à bout afin d’obtenir des pièces musicales originales d’une grande qualité.
« Selfless » est un album hétérogène qui, au-delà de la technique utilisée, présente des univers différents. Ainsi, si « Song Sienne », la plage qui ouvre l’elpee, trace des lignes de piano, « Doppler » lorgne vers l’électronica, mais dans l’esprit de Boards of Canada ; et alors que « Yung werther (ogun’s song) » adopte un profil hip hop, « Abjection » véhicule des accents indus, inspirés par Aphex Twin.
Même si l’opus est inégal, il faut reconnaître que l’artiste impressionne par sa technique ainsi que la force visuelle véhiculée par certains morceaux. On suivra donc avec intérêt, la suite de la carrière de Jean Cousin…