« Savage » constitue le 21ème opus de Gary Numan en 40 ans de carrière, une sorte de concept album qui s’inspire de la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord climatique de Paris. Une œuvre au cours de laquelle, Numan imagine un monde post apocalyptique, consécutif au réchauffement de la planète. Il narre donc ces dangers comme une fiction dystopienne. Faut dire qu’au fil du temps, les disques du Londonien sont devenus de plus en plus sombres et menaçants.
Les 10 plages de cet LP tiennent parfaitement la route. S’ouvrant par le lugubre « Ghost nation » et s’achevant par l’épique « Broken », il puise ses sources à la fois dans l’électro, la pop et l’indus. Que ce soit le funk futuriste « My name is ruin », l’atmosphérique « An it all began with you », le goth disco « When the world comes apart », le minimaliste (IAMX ?) « Mercy », le majestueux « What god intended » ou le martial « Pray for the pain you serve ». Régulièrement, les synthés se teintent de sonorités arabisantes ; et des choeurs célestes, féminins viennent parfois soutenir l’ensemble. Quant à la voix de Gary, elle n’a jamais été aussi proche de celle de Dave Gahan (Depeche Mode).